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Grand Angle  

Maroc : Des journalistes hostiles aux fondements de la nation bénéficient de protection, selon Benkirane

L’interview accordée par Abdelilah Benkirane au site du PJD ne devrait pas améliorer la relation entre lui et la presse. Le chef du gouvernement a estimé que des journalistes, sans citer de noms, connus pour leur hostilité aux fondements de la nation bénéficient de protection.

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Abdelilah Benkirane lors de son interview pour le site du PJD / Copie d'écran
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Le chef du gouvernement a réservé toute une interview aux médias. C’est le site d’actualité du PJD qui lui a offert cette tribune. Après deux petites questions sur la presse de la Lampe, Benkirane a abordé le vif du sujet. «Ce qui me dérange c’est le mensonge. Il y a une presse qui ment. Je crois qu’elle est manipulée par des parties obscures avec de mauvaises intentions», a-t-il déploré.

Le secrétaire général du PJD s’est, également, plaint de «la critique non-objective qui atteint le seuil de la diffamation». Une ligne de conduite ajoute Benkirane «basée sur de fausses informations et d’interprétations erronées».  

Le PJdiste a dit regretté que des journalistes connues pour leurs positions hostiles aux fondements de la nation, bénéficient pourtant de protection. Il n’a pas donné davantage de détail sur la partie qui leur assure ce soutien. Et d’enchainer par supposer que «le peuple les reconnait».

«Je n’ai pas de compte à régler avec la presse»

Sur la relation entre son gouvernement et les médias, Benkirane a soutenu que son cabinet «n’a pas de comptes à régler avec la presse». Selon lui, le problème se situe au niveau des professionnels. «Est-ce qu’ils sont capables d’accorder leurs violons afin que les médias assument pleinement leur rôle en tant que vecteur de progrès dans la société ?», s’est-il interrogé.

Et de vite répondre à sa propre question : «C’est ce qui me fait peur. Quant aux lois, je ne pense pas qu’il y a un problème», soulignant au passage que la presse est libre de publier ce qu’elle veut. Benkirane a admis qu’il demeure «une cible privilégiée des médias». Le PJDiste a par ailleurs appelé les journalistes à «assumer leur responsabilité», tout en veillant à respecter les principes de «la crédibilité et l’objectivité». Il termine son monologue par appeler les médias à ne pas «mentir sur le chef du gouvernement».

La vidéo a disparu pendant des heures du site du PJD

Dans l’ensemble, Benkirane est resté très calme tout au long des douze minutes qu’a duré l’interview. A aucun moment, il ne s’est emporté. Une attitude qui tranche complétement avec sa colère exprimée, début mai à Bouznika, à l’occasion d’un meeting politique, lorsqu’il a élargi la liste de ses ennemis à ceux de la presse.

Bizarrement, la vidéo de l’interview a disparu du site du PJD une demi-heure après sa diffusion à cause de «difficultés techniques». Et pourtant sur Youtube, l’enregistrement était d’une très bonne qualité. Enfin de compte, il n’est réapparu que vers 1h45 dans la nuit de jeudi à vendredi.  

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