Dimanche soir à Johannesburg, Iniesta, servi à la 116e minute par Fabregas, écrit la dernière ligne de la plus belle histoire du football espagnol. La Roja est sacrée championne du monde de football, après avoir perdu son match d’ouverture. Quelle équipe ne rêverait pas d’un tel revirement de situation, et surtout, quels supporters ne seraient pas fiers d’une telle équipe ?
On comprend alors l’explosion de joie qui a naturellement suivi le coup de sifflet final, et qui s’est répandue dans les villes du monde où se trouvaient des citoyens espagnols. A Rabat, c’est le Boulevard Mohammed V qui a littéralement été pris d’assaut par les supporters euphoriques, rapporte la MAP. Dans la foule, se mêlent membres de la communauté espagnole du Royaume, ainsi que des sympathisants marocains, pour la plupart, supporters du Real Madrid, ou du FC Barcelone.
La musique réchauffe l’ambiance, et tout le monde y trouve son compte ; le flamenco succède ainsi au chaabi, et les slogans du style «viva españa», ou «campeones» fusent de toute part, tandis que les drapeaux espagnol et marocains flottent ensemble.
Ailleurs dans le monde, on n’a pu s’empêcher d’être en admiration devant les nouveaux champions, même du côté des vaincus. Au Pays-Bas, où réside une importante communauté marocaine dont sont d'ailleurs issus deux joueurs de la sélection oranje, la pilule est dure à digérer, mais on reste bon perdant. Khalid, un Maroco-néerlandais, déclare ainsi à la MAP : «les joueurs ont accompli un exploit en atteignant la finale. Ils étaient bons mais les Espagnols étaient meilleurs».
Notons que le sentiment d’admiration envers les nouveaux champions du monde de football, a atteint les plus hautes sphères de l’Etat, puisque le roi Mohammed VI en personne a félicité son homologue espagnol, et au Premier ministre ibérique, rapporte la MAP. Dans un message, le souverain a salué le mérite de l’équipe nationale espagnole, ainsi que «la grande compétitivité» dont elle a fait preuve tout au long du tournoi.