Mustapha El Khalfi, ministre de la Communication, a dévoilé mardi le nouveau Code de la presse au Syndicat national marocain de la presse (SNPM) et à la Fédération marocaine des éditeurs de journaux (FMEJ). Ce projet de loi, composé de cinq articles, sera soumis au Conseil des ministres et au Parlement, et devrait rentrer en vigueur d’ici la fin 2014. A l’issu de la rencontre avec les professionnels à Rabat, Mustapha El Khalfi a annoncé la fin des peines d’emprisonnement pour les journalistes en fonction, une des mesures phares de ce texte de loi.
«C’est un grand acquis pour la presse nationale», a-t-il déclaré durant la réunion. Avant d’ajouter : «nous avons mis les bouchées doubles pour que ce code réponde vraiment aux attentes de toutes les parties intégrées dans ce secteur clé de la vie démocratique marocaine». Autres mesures importantes : le nouveau code de la presse redéfinit le cadre juridique de la publicité et la diffusion, deux points essentiels pour la survie de la presse au Royaume.
L’Etat ne devrait également plus intervenir auprès des organismes de presse, et la fermeture de journaux relèvera de la Justice. Cette grande réforme, qui se veut donner plus d’indépendance aux journalistes, prévoit également la mise en place d’un Conseil national de la presse et la reconnaissance juridique de la presse électronique. Longtemps réclamée par les organes de presse, le nouveau Code pourrait mettre fin à l’ambigüité autour du statut de journaliste marocain.