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Grand Angle

Maroc : Plus de sacs en plastique à partir de janvier 2011 ?

La chambre des Conseillers a adopté à l'unanimité, mardi soir, un projet de loi relatif à l'utilisation des sacs en plastique dégradables ou biodégradables. Si l’adoption du texte est à saluer, son application dans les faits risque d’être confrontée à de nombreux problèmes.

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La loi devra entrer en vigueur le 1er janvier 2011. Elle prévoit d'interdire la fabrication des sacs et des sachets en plastique non dégradables et non biodégradables, qui sont destinés à la commercialisation au niveau local. La loi interdira également leur importation, la possession à des fins de braderie, l'exposition à la vente ou la distribution gratuite de ces sacs et sachets plastiques.

L’arrêté ministériel du 4 septembre 2009 interdisait l’utilisation des sacs plastiques noirs très appréciés au Maroc. Entrée en vigueur le 1er avril dernier, cette mesure bannissait l’utilisation de la matière noire dans la fabrication des sacs et sachets plastiques vendus sur le territoire national. Mais face à la prolifération de ces sachets noirs, et des sacs en plastique en général et leurs impacts sur l’environnement (une durée de vie de 3 à 4 siècles), une nouvelle approche contre ces emballages s’imposait. Ce projet de loi adopté mardi par la chambre des conseillers avait auparavant été approuvé le 16 juin 2010 par le conseil de gouvernement.

Apparu il y a une quarantaine d’années, le sac plastique fait de nos jours partie de notre quotidien. Entre 500 et 1000 milliards de sacs en plastique par an sont utilisés dans le monde. Au Maroc, les sacs plastiques sont très prisés à cause de leur coût très bas et les sacs noirs pour leur discrétion. Chaque Marocain consomme en moyenne 900 sacs par an contre 117 en Algérie, soit un total de 26 milliards (dont 6 milliards de sacs noirs). Ces chiffres placent le Maroc au rang de deuxième plus gros consommateur au monde (après les Etats-Unis avec 380 milliards de sachets par an) contre 17 milliards pour la France et 6 milliards pour l’Algérie (6 milliards).   

Une étude commanditée par Greenberry portant sur un éco-bilan plastique contre papier et reprise par L’Economiste avait expliquée l’engouement des industriels marocains pour les sacs plastique par leur faible coût de fabrication. Pour mémoire, cette entreprise française a lancé en janvier 2010, les premiers sacs biodégradables sur le marché marocain.

«Le sac plastique consomme 18% de moins de l’énergie ou encore moins de 3% de la quantité d’eau utilisée pour fabriquer un sac en papier. Le sac plastique génère également, selon la même source, 80% de moins de déchets. Même avantage pour la phase de recyclage. Pour recycler 0,5 kg, le plastique nécessite 91% moins d’énergie que le papier, à poids comparable», d’après l’étude de Greenberry. 

L’utilisation des sachets biodégradables suppose plus de dépenses car il faut tenir compte des prix des additifs qui permettront la dégradation de l’emballage. D’où le prix final du sac serait augmenté. De même, les 80 unités de fabrication de sacs en plastique au Maroc dont près de 40% opèrent dans l'informel, emploient environ 2000 personnes. Elles réalisent un chiffre d'affaires de plus d'un milliard de dirhams par an, selon les données de la Chambre de commerce. Autant dire que la bataille vers l’élimination des sachets plastiques non dégradables est loin d’être gagné.

enfin ;) bravo
Auteur : goldoflagouira
Date : le 10 juillet 2010 à 10h52
a bas la mika ka7la ! maintenant reste plus qu' a recycler les petits vendeurs de ces polluants en nettoyeurs ecolos ..... et remunerateur
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