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Grand Angle

Deuxième producteur automobile en Afrique, le Maroc pourra-t-il détrôner l’Afrique du Sud ?

Le Maroc est actuellement le deuxième en Afrique en termes de production automobile après l’Afrique du Sud. Ces deux dernières années, le potentiel du secteur est devenu d’une telle évidence que les autorités ne ménagent pas les efforts pour attirer de nouveaux investisseurs, après le français Renault. Après avoir détrôné l’Egypte sur le plan sous-régional, le Maroc réussira-t-il à prendre la tête sur l’ensemble du continent ? Eléments de réponse.

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Temps de lecture: 3'

Grâce à une production de 108 743 véhicules en 2012, le Maroc a réussi à détrôner l’Egypte en Afrique du Nord, devenant ainsi le premier producteur automobile de la sous-région, selon un récent rapport de l'Oxford Business Group.

Et il faut dire que le Maroc était comme sorti de nulle part, puisque cette année-là, il se hissait au top sous-régional en augmentant sa production de 83% par rapport en 2011, grâce à l’arrivée du français Renault à Tanger. Ironie du sort, l’Egypte est devenue en 2012 le premier pays africain importateur des biens de l’industrie automobile marocaine, selon un rapport de l’Office des changes paru en février dernier.

Quels acquis pour le Maroc ?

Après s’être ainsi imposé en Afrique du Nord, la logique voudrait que le Maroc vise le leadership sur l’ensemble du continent, où il occupe la deuxième place derrière l’Afrique du Sud. Déjà, le royaume abrite la plus grande usine d’Afrique depuis l’expansion, en octobre dernier, du site de Melloussa à Tanger où sont fabriquées les voitures Dacia de Renault. En effet, cela permettra à terme, de doubler les capacités de l’usine pour passer à 400 000 unités produites chaque année.

Pour 2014, 200 000 véhicules devraient être montés à Tanger, selon les objectifs de la firme au losange. Les prévisions pour l’usine de Casablanca (Somaca) restent inconnues. Mais à voir la dynamique dans laquelle s’inscrit la Somaca, il ne serait pas étonnant que la production dépasse les 66 500 véhicules de 2013. Les pronostics du cabinet PriceWaterhouseCoopers se veulent plus prudents. Dans une récente étude, il indique que la production automobile au Maroc n’atteindrait que 230 000 unités en 2014 et 245 332 en 2018. Toutefois, Renault a toujours présenté des prévisions plutôt fiables. Et la réduction de la voilure pour la production de voitures Dacia en Roumanie plaide en faveur des estimations ambitieuses pour l'usine de Tanger.

La production sud-africaine, +3 fois plus importante 

Malgré ces avancées, comment arriver à détrôner l’Afrique du Sud qui dispose d’une industrie automobile forte et historiquement bien assise. D’ailleurs, sa production annuelle se chiffre en plusieurs centaines de milliers depuis de nombreuses années. En 2012, 539 538 unités ont été fabriquées dans le pays, soit une hausse de 1,3% par rapport à l’année précédente. En 2013, les usines sud-africaines ont légèrement fait mieux en montant 550 000 véhicules. Pour 2014, l’Afrique du Sud entend augmenter cette quantité de 11% pour la porter à 611 000 unités. De plus les autorités locales poursuivent un plan ambitieux visant la fabrication de 1,2 millions de véhicules par an d’ici 2020.

Le Maroc peut compter sur de prochaines installations d'usines, mais...

Si les chiffres du Maroc sont encore très loin du leader continental, le royaume peut toutefois compter sur sa capacité à attirer de nouveaux constructeurs. D’ailleurs l’an dernier, Abdelkader Amara – alors ministre de l’Industrie – annonçait la possible arrivée de Toyota d’ici 2016. Il avait au passage signalé que le constructeur japonais n’était pas la seule piste. Il y a quelques mois, le quotidien français Le Parisien révélait la volonté des autorités françaises d’obtenir l’implantation d’une usine Peugeot à Tanger. Enfin, à plusieurs reprises, l’allemand Volkswagen a été pressenti pour une usine dans le nord, quoi que jamais déclaré officiellement.

Jouissant de sa proximité géographique avec l’Europe et de sa position à l’entrée de l’Afrique, le Maroc a fait en sorte que les conditions fiscales soient des plus attrayantes afin de drainer le maximum d’implantations d’usines. Des atouts qui ne sont pas suffisants pour inquiéter l'Afrique du sud à moyen terme, mais qui laissent entrevoir un bon potentiel pour renforcer cette position de challenger sur le continent.

Nationalisation !!!
Auteur : GhostWar
Date : le 10 juillet 2014 à 17h28
Je pense qu'il faut nationaliser la Somaca et la revendre groupe privé marocain pour avoir un constructeurs automobiles marocains dans l'automobile de tourisme.
Se prendre en main
Auteur : MoroccanPatriots
Date : le 10 juillet 2014 à 16h44
Il faut que l'Etat marocain soit stratège dans ce secteur et n'attende pas toujours des initiatives étrangères.
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