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Agroalimentaire : Le Maroc se maintient tant bien que mal sur le marché mondial

Les données officielles sur les performances et la compétitivité des exportations des filières phares du secteur agroalimentaire marocain viennent d’être publiées. Elles montrent que sur le marché mondial, le Maroc se maintient  avec de belles performances pour la tomate, et fait face à d’énormes défis sur les marchés des agrumes et de l’huile d’olive. Détails. 

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Sur le marché mondial des produits agroalimentaires, le Maroc se maintient tant bien que mal. C’est ce qui ressort du dernier rapport sur les performances et la compétitivité des exportations des filières phares du secteur agroalimentaire marocain fraichement publié par la Direction des études et des prévisions financières (DEPF) relevant du ministère de l’Economie et des Finances.

La France, premier importateur des produits agroalimentaires frais marocains

Entre 2007 et 2013, le royaume a concentré l’essentiel de ses exportations de produits agroalimentaires frais vers l’Europe qui a absorbé en moyenne 91,5% de la valeur de ces exportations, indique la même source.

Dans le détail, la France arrive en tête avec 38,9% des exportations, suivie de la Russie (14,6%), de l’Espagne (13,1%) et des Pays-Bas (9,9%). Sur le marché de l’Hexagone, les exportations marocaines de produits agroalimentaires frais ont été dominées ces sept dernières années par les tomates fraîches qui ont représentées 53% des ventes. Viennent ensuite les autres légumes frais, congelés ou en saumure (18%), ainsi que les pastèques et melons (10%).

Sur le marché russe aussi, les produits marocains ont de plus en plus la côte. D’ailleurs sur la campagne d'exportation en cours (2013/2014), le Maroc est le premier pays exportateur de petits fruits vers la Russie (1er marché mondial).

La tomate marocaine, la quatrième la plus importée au monde

Le rapport de la DEPF livre également des détails sur certains produits de l’agroalimentaire marocain, le plus en vue étant la tomate. D’après les données de l’année 2012, le Maroc est le quatrième exportateur de ce fruit dans le monde, après le Mexique, les Pays-Bas et l’Espagne. Sur ce segment, le royaume devance la Turquie, la France et les Etats-Unis notamment.

Il faut souligner que sur la période 2002-2012, la part du Maroc sur le marché mondial de la tomate a suivi une tendance haussière, puisqu’elle est passée de 2,7% à 6,8%, selon la DEPF. Outre la France, la Russie, le Royaume-Uni et l’Espagne où la tomate marocaine se vend de manière régulière, la DEPF estime que les professionnels chérifiens devraient renforcer leur présence sur le marché allemand (deuxième importateur mondial) où il est encore très peu compétitif.

Légère perte de vitesse sur le marché mondial des agrumes

Sur le marché mondial des agrumes dominé par l’Espagne, les ventes marocaines «se sont inscrites en baisse tendancielle ces dernières années», note le rapport. Et ce, malgré le trend haussier de la production. D’après la même source, cela s’explique par la forte augmentation en volume et valeur du marché local, ainsi que le faible niveau d’usage des contingents exonérés sur le marché de l’UE, dans le cadre de l’accord agricole bilatéral. En effet, il est de 44,3% pour les clémentines et à peine 19,4% pour les oranges entre 2010 et 2012.

De plus, le Maroc doit faire face à une concurrence internationale de plus en plus ardue, en raison notamment de la montée en puissance des pays comme l’Egypte et la Turquie. Actuellement, le royaume est le 8ème exportateur d’agrumes avec 3,9% des exportations mondiales, quand l’Espagne monopolise 29%. Pour leur part, la Turquie et l’Egypte s’en sortent respectivement avec 7,5% et 4,1% du marché planétaire.

Défis à relever pour l’huile d’olive

Concernant l’huile d’olive, le rapport de la DEPF note un net recul du Maroc sur le marché mondial. Alors qu’en 2010 le royaume était sixième exportateur mondial, il est passé au 10ème rang en 2012, tandis que son voisin tunisien se situe quatrième.

Sur ce segment, les plus gros clients du royaume sont les Etats-Unis, l’Italie et l’Espagne, avec des parts respectives de 54%, 20% et 18% en moyenne entre 2007 et 2012. Cependant, sur un marché comme celui de la France qui absorbe 35% des exportations marocaines de conserves d’olive, les professionnels n’arrivent à écouler qu’1% des ventes à l’étranger d’huile d’olive marocaine. En outre, le Maroc est quasi-absent sur les marchés du Brésil, du Portugal et de l’Allemagne alors que ces pays figurent parmi les plus grands importateurs d’huile d’olive au monde.

D’après la DEPF, l’un des enjeux majeurs quant à l’essor des exportations marocaines «réside dans la nécessité d’adapter la qualité des produits transformés d’origine végétale aux standards internationaux qui demeure incontournable pour des filières à haute valeur ajoutée à l’instar des produits oléicoles».

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