Des affrontements entre Subsahariens installés à la forêt de Grougrou à Nador, se sont produits hier. Des Camerounais et des Maliens en sont venus aux mains. A l’origine de ces échauffourées, de graves divergences entre les deux parties sur la communauté qui devrait prendre part aux prochains assauts collectifs des barrières de Melilla.
Intervention des forces marocaines
Les affrontements entre les Subsahariens ont causé plusieurs blessés. Un premier bilan établi par des médias à Nador, relayant une dépêche de l’agence Anadolu, fait état de plus d’une vingtaine de blessés légers, transportés d’urgence à l’hôpital Hassani. Après les soins nécessaires, ils ont tous quitté l’établissement.
Le retour au calme dans les camps de fortune implantés dans la forêt est dû à la présence du corps des forces auxiliaires, stationné non loin des abords de Gourougou, comme d’habitude, en nombre assez important pour parer à de nouveaux assauts sur Melilla. Une dizaine d’interpellations au sein des deux communautés, est également à signaler. Une enquête, sous l’autorité du parquet près du tribunal de première instance de Nador, vient d’être lancée en vue de déterminer les causes exactes de cet incident.
Les Subsahariens de Gourougou se mettent à l’heure du Ramadan
Pendant ce mois sacré, les candidats au passage vers Melilla adaptent le timing des assauts à l’heure du Ramadan, avec une prédilection pour les phases de rupture de jeûne et du shour où les membres des forces auxiliaires sont occupés à manger.
Preuve en est la dernière tentative de 400 migrants, qui s’est produite le samedi 5 juin, vers 20 heures GMT, avortée à cause d’une opération conjointe maroco-espagnole. C’est au lendemain de cet assaut raté que les relations entre Maliens et Camerounais se sont envenimés.