Photographie : Un Belgo-Marocain remporte le Prix Mark Grosset grâce à un reportage sur le Maroc

Zakaria Tronbati Poyato, un Belgo-Marocain de l'école de photographie Agnès Varda de Bruxelles, vient de remporter le Prix Mark Grosset pour un reportage sur le Maroc, rapporte Compétencephoto. Né dans le nord du Maroc, celui qui vit en Belgique depuis plus de 16 ans ne connaissait pas grand-chose de son pays d’origine. C’est à travers ce concours, qui récompense le travail de deux étudiants en fin de cycle ainsi que leurs écoles, qu’il a redécouvert sa terre natale. Un retour aux sources victorieux.

Son reportage, intitulé «Sur le retour», évoque des souvenirs d’enfance, des paysages, le tout dans un style qui démontre bien la nostalgie du pays. «…j’avais hâte de vivre ce retour au cœur de mes origines empreint de souvenirs oubliés, comme le bruit de la nuit, l’odeur du matin ou encore les sons des conversations qui m’emporteraient. Alors qu’enfant je n’étais jamais sorti de mon village natal, j’allais enfin visiter des régions pour la première fois dont celle de mon père !», raconte nostalgique le jeune photographe. «Je partais à la recherche de mes souvenirs de jeunesse, de mes rêves de plus en plus inaccessibles, et l'intemporalité que je cherchais se manifestera à mes sens...», poursuit-t-il.

Photos exposées lors des «Promenades Photographiques de Vendôme»

Le travail est réalisé en noir et blanc avec des images qui reviennent sur des aspects de la vie quotidienne (souks, transport, pêche…) ou des éléments du paysage (monuments, montagnes, cours d’eau…). L’ensemble est actuellement présenté pour l’exposition «Les Écuries Rochambeau», dans le cadre du festival «Les Promenades Photographiques de Vendôme», du 20 juin au 21 septembre 2014.

«Ce reportage m’a permis de me replonger dans mon pays d’origine avec un regard nouveau, de voir ce que je ne voyais pas : des détails de la vie, de précieux moments qui se déroulaient sans que j’en prenne conscience», explique l’auteur. Ce dernier souligne que son «itinérance photographique m’a dévoilé mon pays mais elle a surtout permis de me rencontrer!». La poésie dans le verbe, comme dans ses photos, pourrait-on conclure.