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Maroc : La police dément la création d’une unité pour traquer les non-jeûneurs sur la voie publique

Comme à chaque Ramadan, certaines associations de défense des libertés individuelles ont appelé les autorités au respect du droit des non-jeûneurs de manger publiquement. Un appel suivi de la diffusion d’une rumeur sur la formation d’une unité de policiers destinée, exclusivement, à poursuivre les personnes qui n’observent pas le jeûne.

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Pendant le Ramadan de cette année, il n’y aura pas de brigade de police spécialement créée pour traquer les non-jeuneurs sur la voie publique. C’est une source au sein de la Direction générale de la sureté nationale (DGSN) qui l’affirme. Une précision qui intervient au lendemain de la publication de la rumeur sur certains sites d’actualité et sur un hebdomadaire arabophone.

Des associations de non-jeûneurs montent au créneau

Dans son démenti, la même source réitère l’engagement des éléments de la DGSN à poursuivre et arrêter toute personne qui n’observe pas le jeûne durant ce mois sacré, et ce, conformément à l’article 222 du code pénal. Le texte menace, en effet, tout Marocain «notoirement connu pour son appartenance à la religion musulmane, (qui) rompt ostensiblement le jeûne dans un lieu public pendant le temps du ramadan, sans motif admis par cette religion, est puni de l'emprisonnement d'un à six mois et d'une amende de 12 à 120 dirhams».

Quelques jours avant le début du Ramadan, deux ONG (le Mouvement MALI et le Conseil des anciens musulmans) ont appelé les autorités, lors d’un point de presse tenu au siège de l’AMDH à Rabat, à respecter les droits des minorités qui se déclarent athées de pratiquer leurs convictions en mangeant publiquement. Un principe, qu’ils affirment, consacré par les conventions internationales des droits de l’Homme insistant sur la liberté de conscience, dûment ratifiées par l’Etat marocain.

Ramadan et les droits de l'homme

D’ailleurs, le préambule de la constitution du 1er juillet 2011 souligne que «le Royaume du Maroc, membre actif au sein des organisations internationales, s’engage à souscrire aux principes, droits et obligations énoncés dans leurs chartes et conventions respectives, il réaffirme son attachement aux droits de l’homme tels qu’ils sont universellement reconnus.»

En dépit de cet appel, les deux associations n’ont pas, pour l’instant, programmé l’organisation d’actions similaires au pique-nique de 2009 à Mohammedia, à l’initiative du Mouvement alternatif pour les libertés individuelles (MALI). Depuis, les partisans de non-jeûner le Ramadan se sont contenté d’annoncer, sur les réseaux sociaux, des initiatives mais sans parvenir à les concrétiser sur le terrain.

Le respect doit être réciproque
Auteur : rania1989
Date : le 03 juillet 2014 à 18h17
Ce genre d'individus doivent finir par comprendre qu'on en a rien à foutre de leurs pratiques, qu'ils jeûnent, qu'ils mangent, qu'ils prient ou pas, etc. C'est pas nos affaires.

Ils demandent qu'on les respecte vis-à-vis de leur volonté de manger en public, mais eux, ont-ils pensé à respecter la majorité qui, elle, jeune?
Moi perso ça me dérange pas qu'on mange devant moi pendant le ramadan, mais ce n'est pas le cas de tout le monde.

Quand j'étais en France, même des Français de souche profondément athées n'osaient pas manger devant moi. Et ce par respect.
Ces 2/3 rebelles, qui sont marocains et qui vivent parmi des musulmans, viennent insister pour qu'on les voit bouffer.
Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise? Mangez! Goinfrez-vous! Mais faites le chez vous!
Religion = affaire privé
Auteur : MoroccanPatriots
Date : le 30 juin 2014 à 18h13
Là où il n'y a pas la liberté il ne peut pas y avoir de religion.
Il faut que le Maroc arrête d'être hypocrites en considérant tout ses citoyens comme des musulmans.
Jeûner ou ne pas jeûner …
Auteur : chrad
Date : le 30 juin 2014 à 18h06
Tous les mangeurs du Ramadan devraient d'abord faire leur coming out en reconnaissant qu'ils ne jeûnent pas. Le plus pénible, ce n'est pas la soif ni la faim ni la peur, c'est le sentiment de honte qui est entretenu pour dissuader les sceptiques. Devoir mentir est un supplice. Obliger quelqu'un à mentir, c' est cruel. Comment se faire respecter par les autres si on assume pas ses choix, si on ne défend pas ses convictions ?
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