Plages marocaines : 97,3% des stations répondent aux normes nationales de baignade

Le rapport 2014 sur la qualité des eaux de baignade a été publié hier. Selon le document réalisé par le ministère de l'Equipement, du Transport et de la Logistique et le ministère délégué auprès du ministre de l'Energie, des Mines, de l'Eau et de l'Environnement, chargé de l'Environnement, sur les 366 plages identifiées, 356 sont déclarées conformes aux normes nationales de baignade. Ce qui donne un taux de conformité de 97,3%. Seule 10 stations restent encore non conformes aux normes nationales indiquées pour la baignade. Ces plages sont confrontées aux rejets d’eaux usées et à la forte fréquentation des baigneurs sans disposer d’infrastructures d’hygiène suffisantes.

En détails, souligne l’Economiste, la région de l’Atlantique sud (24 plages et 61 centres de prélèvement répartis entre Agadir et Dakhla) arrive en tête avec une conformité des eaux de baignade atteignant les 100%. Les plages de cette zone démarrant du village d’Imessouane au nord d’Agadir sont toutes de bonne qualité, selon les analyses effectuées. Il s’agit notamment des plages de Mirleft, Sidi Ifni, Foum Labouir.

Pour le Centre et le Nord de la façade atlantique (80 plages et 208 stations de prélèvement), les eaux de baignade varient entre une bonne et moyenne qualité. Seules deux plages restent encore impraticables depuis quelques années à cause des eaux polluées, indique le rapport. Il s’agit de Nahla et Saâda toutes situées à Aïn Sebaâ. Le taux conformité atteint 97,6% dans cette zone.

S’agissant de la façade méditerranéenne (43 plages et 97 stations de prélèvement réparties entre Saidia et Markala), elle a maintenu la qualité de ses eaux entre une bonne et moyenne qualité. Ainsi, les stations de Saïdia, Cara Iris, Martil, Cabo Negro ou encore Tanger Malabata sont jugées conformes aux normes de baignade. Le taux de conformité dans cette région s'établit à 94,85%.

Mise en garde contre les effets de pollution

Toutefois, le rapport souligne quelques facteurs qui pourraient affecter les plages des zones listées. Certaines stations du sud Atlantique sont ainsi exposées aux eaux usées des cafés et restaurants de la marina d’Agadir. Il serait donc primordial de renforcer les infrastructures d’hygiène dans d’autres plages telles que Tifnit, Agti Elghazi et Tarouma.

Dans la zone Aïn Sebaâ, les deux plages dont les eaux sont de mauvaises qualités doivent bénéficier de programme d’épuration et de dépollution pour répondre aux normes exigées. Cela concerne aussi les zones de Casablanca, Salé et Azemmour. A Bouznika, la prudence doit être de mise puisque le dépôt des ordures ménagères pourrait affecter les eaux.

Pour ce qui est de la zone de Tanger, les travaux au port risquent d’impacter négativement la qualité des eaux de baignade. Une action de préservation de la qualité des eaux reste nécessaire. L’idée est aussi de dépolluer la zone de Tétouan et de résorber les déchets aux abords d’Oued Laou, explique L’Economiste.

Pour rappel, tout récemment la fondation Mohammed VI pour l’environnement a accordé à 27 plages (sur 79 inscrites) le label «Pavillon Bleu», un écolabel international qui récompense les plages qui répondent aux normes internationales de baignade, l’environnement et l’aménagement, la gestion des déchets et l’éducation écologique. Toutefois, le «Pavillon bleu» accordé à la plage de Saida avait suscité des réactions des écologistes qui déploraient la présence d’ordures sur cette station, l’absence de station d’épuration et la qualité des eaux.