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Le main d'oeuvre immigrée, un plus pour l’économie, selon l'OIT. Quid du Maroc ?

L’immigration  est devenue, ces dernières années, l’un des domaines qui préoccupent les Etats à travers le monde, et ce en raison notamment de l’intensification de l’immigration irrégulière. Ce qui conduit les gouvernements à adopter les politiques parfois très sévères. Mais l’OIT estime que ce n’est pas la solution, car l’immigration serait bénéfique pour l’économie. Du coup, l’Organisation appelle à des «politiques équitables».

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Face aux différentes politiques migratoires appliquées dans les pays de l’OCDE, l’Organisation internationale du travail (OIT) appelle les Etats membres à mettre en place des «politiques migratoires équitables». «Les migrations sont trop souvent associées à des abus à l'encontre des travailleurs vulnérables et représentent un enjeu politique de taille», a affirmé le directeur général de l'Organisation, Guy Ryder, lors de l’ouverture de la 103e Conférence internationale du travail (CIT) qui s’est tenue mercredi 28 mai à Genève. Il présentait, à cette occasion, son dernier rapport intitulé «Migration équitable : Un programme pour l’OIT».

Le main d'oeuvre immigrée, un plus pour l’économie

Le rapport relève une tendance pour de nombreux Etats à interdire aux migrants l’entrer sur leur territoire ou d’y travailler. Mais l’OIT estime que cela «n’empêchera pas ces phénomènes de se produire dans la pratique».

D’après l’Organisation, les gouvernements ne devraient pas considérer la main d’œuvre immigrée comme une menace pour les salariés natifs d’un pays. Bien au contraire, cela serait bénéfique pour l’économie. En se basant en effet sur des données de la Banque mondiale, le rapport indique qu’«une augmentation de 3 % du nombre de travailleurs migrants des pays en développement vers les pays à revenu élevé se traduirait en 2025 par des gains de 356 milliards de dollars [262 milliards d'euros] pour l'économie mondiale, soit une progression de 0,6 % du revenu mondial».

Notons que les Marocains sont très concernés par cette question liée aux conditions du travail des immigrés dans les pays de l’OCDE. Car si certains peuvent jouir d’une position confortable, il n'en est pas de même pour un grand nombre. C’est le cas notamment des saisonnières marocaines en Espagne. En janvier 2012, la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme publiait un rapport sur les conditions de travail préoccupantes de ces femmes. Et mettant en avant la réalité de la crise, Madrid avait cette année-là, réduit de 60% le nombre de saisonnières marocaines, afin de favoriser l’emploi des Espagnols. Quelques mois plus tard, un projet de loi visant l’amélioration de la situation devait être examiné par le Conseil de l’Europe, mais depuis, il n’y a eu aucune suite.

Les Etats doivent «dépasser les débats sur les chiffres»

Au regard de l’évolution des choses aujourd’hui, l’OIT s’attend à ce que les migrations s’intensifient «probablement dans un avenir prévisible». Déjà en 2013, le nombre de migrants dans le monde s’élevait à 230 millions. Selon Guy Ryder, les pays membres de l’OCDE doivent «dépasser les débats sur les chiffres, les flux et les envois de fonds pour aboutir à des mesures concrètes qui corrigent une gouvernance vraiment défaillante dans le domaine migratoire».

Par ailleurs, l’Organisation note une accentuation des mouvements migratoires Sud-Sud. Ils ont constitué 57% de l’ensemble des flux migratoires entre 2000 et 2013. Du coup, un Etat comme le Maroc qui devient un pays d’immigration pour les Subsahariens notamment, pourrait être lui aussi concerné par les recommandations de l’OIT.

Exact mais hors-sujet
Auteur : MoroccanPatriots
Date : le 31 mai 2014 à 15h49
Tu confonds immigration et émigration.

Le Maroc peut se développer sans immigration c'est sûr.
Les émigrés 1ere sources de revenus pour le Maroc
Auteur : Hamza
Date : le 31 mai 2014 à 12h08
L'argent et le transfert des émigrés marocains est la 1ère source de revenus pour le Maroc devant le phosphate, l'industrie, l'agriculture ou le tourisme
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