Au Festival de Cannes, la montée des marches est un spectacle à part entière marqué par la présence de médias venus des quatre coin du globe. Les stars se parent donc de leurs plus somptueuses tenues et ornements les plus élégants pour un post-événement si important. La réalisatrice danoise Charlotte Schioler, elle, a décidé de défendre sa cause sur les marches à Cannes.
Présente à Cannes pour accompagner son court métrage «Niqab ni soumise», une fiction burlesque sur une femme qui porte le dit foulard de façon expérimentale qui espère s'offrir plus de visibilité dans le "Short Corner", l'espace professionnel dédié aux rencontres, aux échanges et à la promotion du film court, Charlotte Schioler, a pu fouler le tapis rouge en voile intégral mais...
Pas devant les caméras
«Le 15 mai, j'ai pu monter les marches, sans problème», explique-t-elle, interrogée par LeMonde. Mais, le dimanche 18 mai, pour la projection du film de Tommy Lee Jones, The Homesman, ce fut une autre histoire : «Au moment de monter les marches, on m'a demandé d'enlever le niqab. J'ai fini par accepter. Arrivée en haut, avec mon ami, nous avons été orientés vers une salle où des agents ont vérifié nos identités. Mon ami, noir américain, avait son badge officiel mais avait laissé son passeport à l'hôtel… Finalement on est partis sans voir le film».