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Tindouf : Un gendarme du Polisario condamne l’usage excessif de la force contre les manifestants

La semaine dernière, le Mouvement jeunes pour le changement annonçait la création de son aile militaire. Hier, c’est un gendarme qui monte au créneau pour dénoncer, dans un enregistrement, le recours excessif à la force pour réprimer les manifestations de la population des camps de Tindouf.

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La chaîne marocaine Laâyoune TV a diffusé une nouvelle vidéo, au cours du JT d’hier soir, d’un opposant à la direction du Polisario. Cette fois, il ne s’agit pas d’un partisan du Mouvement jeunes pour le changement mais d’un membre du corps de la gendarmerie. Une preuve de plus de la popularité de l’initiative «une minute pour la vérité», lancée il y a deux mois, auprès de nouvelles catégories de la population.

Les miliciens sont contraints de réprimer

Caché par un véhicule appartenant à la «wilaya du camp de Eddakhla», le jeune homme a lu un message d’environ une minute trente secondes. Un autre réquisitoire contre les violations des droits de l’Hommes à Tindouf. Le gendarme a fait savoir que ses collègues «sont contraints de réprimer, quotidiennement, les revendications des habitants», au passage il a reconnu «l’usage excessif de la force contre eux».

Le milicien a expliqué que lui et les autres miliciens n’ont pas d’autre alternative que d’obéir aux ordres de la hiérarchie. «Nos conditions sont difficiles», a-t-il déploré. Et d’ajouter que «nous ne bénéficions pas de promotion, elle est réservée exclusivement aux fils et aux proches des responsables au sein de la direction». Une forme de discrimination aggravée, assure-t-il, par «leur tyrannie et les mesures prises contre nous et contre la population».

Une lettre à Abdelaziz mais pas de réponse

Compte tenu de ce contexte, le gendarme affirme que ses collègues dépourvus de relais au sein de la direction du Polisario ont adressé une lettre à Mohamed Abdelaziz, sollicitant son intervention. «Nous lui avons détaillé tout ce que nous endurons en tant que forces de la sûreté. Nous lui avons, également, avisé des erreurs commises par les supérieurs contre les populations. Toutefois il n’a accordé aucun intérêt à nos doléances».

Ce refus du chef du Front est à l’origine de l’appel du gendarme à tous les Sahraouis pour une «intifada contre ce pouvoir corrompu qui rejette le dialogue et la réforme». Pour lui la solution aux souffrances de la population des camps de Tindouf est «le départ de cette direction du Polisario qui a, trop longtemps, gardé le pouvoir», a-t-il conclu.

la vérité aussi clair que la nuit et le jour.
Auteur : bokhass
Date : le 23 mai 2014 à 00h26
http://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=9bPI79pzDM8

je vous conseille aussi l'excellent documentaire:
"l'identité d'un front"
Chimère
Auteur : ulyss72
Date : le 22 mai 2014 à 21h29
a force de souffler dans un ballon,il éxplose
Auteur : safranlxyxy
Date : le 21 mai 2014 à 23h06
ce n'est que le résultat de 39 ans de dictature et de répression.
mohamed abdellaziz , président de sa république privée, ceuille aujourd'hui les fruit se son obstination a écouter les maitres d'alger.
Très émouvant
Auteur : FATEM95
Date : le 21 mai 2014 à 20h19
On ne peut pas ne pas compatir avec cet homme. J'imagine qu'ils sont très nombreux et qu'il n'ont pas eu sa chance de s'échapper. Je pense que la fin du Polisario n'a jamais été aussi proche qu'elle ne l'est aujourd'hui.
témoignage.
Auteur : bokhass
Date : le 21 mai 2014 à 20h01
voici un témoignage émouvant:
Semlali Aabadilah est retourné à la mère patrie après plusieurs années passées à Tindouf

«Il est de mon devoir de montrer au monde entier le vrai visage du Polisario»


Publié le : 16 mai 2014 - Abdelwahed Rmiche, LE MATIN



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Semlali Aabadila s’était fourvoyé en s’engageant aurpès du Polisario. Mais peu de temps après, il a compris qu’il courait derrière un leurre.


En partant faire ses études en France au milieu des années 70, Semlali Aabadilah, un jeune marocain de Dakhla, n’imaginait pas que sa vie allait prendre une tournure impensable. Peu de temps après son installation à Paris, il a été récupéré par les idéologues du Front qui s’activaient dans les grandes capitales à la recherche de jeunes épris des valeurs de gauche, en vogue à l’époque. Très vite, il a cédé aux chants des sirènes du séparatisme. «J’avais l’esprit rebelle. Et puis la solidarité tribale a fait le reste. Depuis la France, on apprenait que nos proches étaient refoulés de l’autre côté des frontières par les soldats marocains. On nous montrait des images de nos proches, de nos voisins et amis embarqués de force dans des camions. Ce n’est qu’après qu’on a compris que c’était de la propagande. Une fois dans les campements, j’ai réalisé que les camions appartenaient aux militaires algériens.

Comme beaucoup de jeunes de ma génération, j’ai été mystifié», reconnait-il, avec un sourire blasé. Et d’ajouter : «on glorifiait le choix révolutionnaire et on présentait le Royaume comme le monstre qui voulait dévorer le doux agneau (le Polisario, NDLR). Mes parents et grands-parents, qui étaient restés au Maroc, avaient raison de ne pas croire à ces slogans», se remémore-t-il, amèrement. Mais une fois dans les camps de Tindouf, le jeune Aabadilah n’a pas tardé à ouvrir les yeux et découvrir la réalité sur le terrain. L’idéal révolutionnaire s’est effiloché, et les illusions se sont perdues. L’endoctrinement aveugle imposé aux populations le révoltait et le blocus militaro-idéologique l’étouffait. Il a fini par comprendre qu’il avait été berné. «C’était le contraire de ce dont je rêvais. Le désenchantement était total». Mais pour lui, il n’était pas question de persister dans l’erreur et de continuer à défendre une cause qui n’en est pas une. «Ma décision a été prise. J’ai pensé : à la première occasion, je regagnerai la mère patrie. Il n’est jamais trop tard pour s’amender», raconte-t-il.

Le soulèvement de 1988 auquel il a participé a été réprimé avec une férocité barbare. Il en a été quitte pour quelques fractures et contusions. Épargné, lui et d’autres cadres du Front, pour ne pas attiser la colère des populations, sa rancœur ne faisait que s’exacerber au fil des jours.
Pour amadouer les meneurs du soulèvement et acheter leur loyauté, la direction militaire a nommé, quelque temps plus tard, les éléments frondeurs, dont il faisait partie, dans différents postes. «Après quatre mois d’emprisonnement, j’ai été envoyé en mission en Mauritanie. Pour moi, c’était une occasion à ne pas rater», se rappelle-t-il. Sur place, il prend contact avec le consulat du Maroc à Nouadhibou. Les autorités marocaines ont fait ce qu’il fallait pour son rapatriement. «Je dois dire que j’étais quand même inquiet. Je n’étais pas sûr qu’on allait me recevoir à bras ouvert. Après tout, j’ai fait la guerre au Maroc. Mais j’étais prêt à tout et il n’était plus question que je persiste dans mes errements».

Après plus de 12 ans passés au milieu des campements de Tindouf, Semlali Aabadilah était enfin de retour au Maroc. Mais croire que cette parenthèse douloureuse de sa vie s’était refermée aurait été naïf de sa part. Sa femme et ses deux enfants sont restés dans les camps. Et ce déchirement familial l’empêchait de respirer la liberté à pleins poumons et de savourer ses retrouvailles avec ses proches à Dakhla. «Le plus dur, c’était mes deux enfants. La vie était devenue insupportable pour eux dans les camps». Tous les jours, ils subissaient l’animosité, les brimades, les traitements humiliants de leurs camarades de classe, avec la bénédiction bienveillante de leurs instituteurs. «Vous êtes les enfants d’un traitre, votre père est un vendu, il a trahi la révolution. Vous n’êtes pas des nôtres…, les remarques et les réflexions de ce genre, mes deux enfants y avaient droit tous les jours. Imaginez l’effet que cela peut avoir sur eux.

Ils ont fini par laisser tomber leur scolarité. C’était intenable», dit-il, ému. Heureusement que peu de temps après, les deux enfants ont pu enfin regagner la mère patrie grâce à leur grand-mère. Partie se faire soigner en Mauritanie, elle s’est payé les services d’un passeur qui leur a fait traverser les frontières. «Ma fille est rentrée en 1995, alors que mon fils a dû attendre 4 ans de plus. Elle vit actuellement en Espagne avec son époux et mon fils vit à mes côtés à Dakhla». À présent, Semlali Aabadilah, vit dans sa ville natale, tout en menant tous les jours une lutte acharnée contre les adversaires de l’intégrité territoriale du Maroc. «J’ai une dette envers ma patrie. Il faut que je m’en acquitte. C’est pourquoi j’ai fondé une association qui défend la marocanité du Sahara», explique-t-il.

Ayant vécu l’enfer de Tindouf, il tient à prendre part aux rencontres et débats qui se déroulent périodiquement au Conseil des droits de l’Homme de Genève. «Il est de mon devoir de montrer au monde entier le vrai visage du Polisario. Je n’ai pas renié mes idéaux de jeunesse, je continuerai à les défendre, mais au sein de ma Patrie», conclut-il.
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