L’affaire Ali Anouzla continue de susciter les réactions des ONG. Amnesty International a encore interpellé les autorités marocaines sur les poursuites contre le journaliste accusé dans la cadre de la loi antiterroriste. «L’utilisation des lois antiterroristes comme prétexte pour sanctionner les journalistes en raison de leurs reportages porte un coup sérieux à la liberté d’expression au Maroc», a déclaré Philip Luther, directeur du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord pour A.I. dans un communiqué.
Lundi, les autorités ont reporté l’audition prévue aujourd’hui du journaliste, qui risque jusqu’à 20 ans d’emprisonnement pour avoir publié un lien menant vers un reportage vidéo du groupe armé Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) menaçant le Maroc. «Les autorités marocaines doivent cesser cette caricature de procès à l’encontre d’Ali Anouzla et abandonner les chefs d’inculpation de terrorisme retenus contre lui», s’insurge A.I, qui demande aussi la libération de Mustafa Hasnaoui.