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Interview

Elections en Belgique : Un Belgo-marocain candidat du Parti pirate [Interview]

Un petit parti détonne dans le paysage électoral belge à l'approche des élections régionales prévues pour le 25 mai. Marouan El Moussaoui, belgo-marocain, est tête de liste du Parti pirate pour la région Bruxelles capitale. Il nous explique le parcours qui l'a dirigé vers ce parti alternatif.

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L'affiche électorale du Parti pirate belge. /DR
Temps de lecture: 3'

Yabiladi : Avant tout, qu'est ce que le Parti pirate ?

Marouan El Moussaoui : La société connaît un changement radical : les dirigeants perdent le monopôle de la connaissance. Les gens ne sont pas stupides mais capables et raisonnables ; c'est notre postulat de départ. Nous supposons leur bonne foi. A partir de là, il est possible de constituer un mouvement politique qui joue au jeu de la politique traditionnelle par le biais des élections, mais qui fonctionne de façon radicalement différente : fondamentalement participative. La faiblesse et la force de nos membres : ils n'ont jamais fait de politique. La démocratie n'a rien de naturel et spontané, quand on met des gens en groupe, on voit apparaître des appétits égoïstes, la mise à l'écart de la majorité silencieuse... Mais c'est tout l'enjeu : parvenir à dépasser ça en développant et respectant des procédures participatives.

Pensez-vous 'gagner' ces élections ?

Nous n'avons pas encore d'élu, même si lors des dernières municipales nous avons manqué un siège de peu. Nous croyons beaucoup aux élections régionales bruxelloises. 72 sièges sont mis en jeu aux élections, et il faut entre 1,7 et 1,8% des voix pour obtenir un siège, or nous avons dépassé ce pourcentage lors des dernières élections. Je suis en tête de liste donc logiquement, s'il y a un élu, ce sera moi.

On a travaillé de façon ouverte de juin 2013 à février 2014 avec une procédure précise pour dégager chacune des idées de notre programme. Et elle a montré qu'elle fonctionne : quel parti politique, dont le programme est écrit par des experts, a déjà envisagé de mettre la créativité dans ses valeurs de base ?

Le Parti pirate propose une vision politique souvent qualifiée d'idéaliste. Qu'est ce qui a fondé votre engagement ?

Au début des années 2000, mon père est décédé. Il avait immigré en 1976 en Belgique. Il était laveur de vitre et père de 6 enfants, mais le samedi il trouvait toujours le temps de m'emmener dans une librairie d'occasion et me faisait partager son goût de la lecture. Alors quand il est mort, j'ai voulu ouvrir une librairie à Al Hoceima d'où il était originaire. Ca m'a pris 2 ans pour y arriver. Par l'associatif, ce n'était pas possible, mais lorsque ma commune d'origine à Bruxelles, Schaerbeek, s'est jumelée avec Al Hoceima, en 2004, mon projet de librairie a été le deuxième développé dans ce cadre.

De la lecture au parti pirate, il y a un pas. Comment êtes vous venu à la politique ?

J'ai fait des études de sciences politiques et j'ai occupé différent postes. J'ai travaillé à l'agence de presse Belga, j'ai été au CDH [parti centriste, ndlr] pendant plusieurs années puis je l'ai quitté. Lorsque j'ai démissionné de mon poste de conseiller culturel à la ville de Bruxelles personne n'a compris, mais c'était la seule façon pour moi de faire de la politique dont mon père m'avait donné le goût. Dans mon parcours, j'ai vu ce que je ne voulais pas faire ; j'ai vu que le fondement de la politique était de prendre les gens pour des cons. Aujourd'hui, les gouvernants sont considérés comme des médecins et la société comme le malade ; comme pour un médecin, il y a de la noblesse à mentir puisque c'est pour le bien des gouvernés et qu'ils ne comprennent rien.

En 2003, avec des amis, on a lancé parano.be, un réseau social basé sur un mode de communication différent, dans l'esprit participatif du Burningman, aux Etats Unis. En juin 2009, le parti pirate suédois a obtenu un siège aux élections européennes. On s'est alors lancé dans le parti pirate belge pour faire de la politique autrement, dans cet esprit participatif qui est partout aujourd'hui sauf dans la politique.

Au Maroc, le pays d'origine de votre père, existe-il un Parti pirate ?

Au Maroc, on a essayé de monter le parti pirate en un véritable parti politique reconnu, mais c'était tout à fait impossible, en particulier en 2011. Les petits jeunes, les pirates marocains se sont finalement détournés de ce projet et on intégré l'initiative OpenGovernment Maroc.

TROP DE DÉMOCRATIE TUE LA DÉMOCRATIE.....
Auteur : pouic2011
Date : le 20 mai 2014 à 13h57

Monsieur qui êtes-vous et qu'avez-vous fait en Belgique et quel est le projet de votre parti pirate comme celui de Laurent Louis et certains islamistes Belgo-Marocains??????

En effet la démocratie est un principe appliqué à la loi du plus grand nombre dans l'intérêt général. Mais c'est sans compter sur l'égoïsme actuel qui est l'un des arguments des électeurs.

Pourtant tous ces opposants vous y compris Monsieur El Moussaoui;Laurent Louis,Abdeslam Laghmich et bien d'autres se disent démocrates et entonnent avec force l'hymne de l'intérêt de la nation. En fait, et nous l'avons tous compris, ils ne font que revendiquer en leur nom propre, soit pour se positionner sur le marché électoral, pour des intérêts personnels. ou tout bonnement dans une idée surannée du socialisme.

Y aurait-il une différence entre l'esprit démocratique et le socialisme???????? Oui et Oui !!!!

N'oublions pas que le socialisme comme vous le prônez Messieurs membres du parti pirate ou Belges debout a conduit certains pays vers une dictature prolétarienne,radicale,Islamiste,communautaire et non sait ce qu'il en est à advenu.

CE SONT MES PROPOS ET MES CONVICTIONS VIS-À-VIS DE CES PARTIS QUI SONT AU BOUT DE LA LORGNETTE DE LA SÛRETÉ DE L'ÉTAT BELGE.
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