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Grand Angle

Le PJD «juge» le bilan d’Abbas El Fassi et fustige le PAM

Suite au discours prononcé la semaine dernière par le Premier ministre, Abbas El Fassi, devant les élus des deux Chambres du Parlement, Lahcen Daoudi, leader emblématique du Parti Justice et Développement (PJD), revient sur le bilan à mi-mandat du gouvernement. Et le moins que l'on puisse dire c'est qu'il ne mâche pas ses mots.

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Lahcen Daoudi, membre du PJD
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«Le Premier ministre, Abbas El Fassi est égal à lui-même. Il est à la tête d’un gouvernement faible. Du coup, on ne peut pas s’attendre à des miracles. Sur le plan économique, il a tout juste effleuré le déficit budgétaire, celui de la balance commerciale, de la balance des paiements, le recul des Investissement directs étrangers (IDE). Le tout sans se montrer inquiet. Un comble ! Les déficits de la balance des paiements, de la balance commerciale et la chute des IDE auraient dû susciter un vrai débat de fond. Abbas El Fassi a jugé bon de maintenir le débat à la surface», indique Lahcen Daoudi.

Et il ne s’arrête pas en si bon chemin. Qu’en est-il du bilan social du gouvernement présenté par Abbas El Fassi lors de son grand oral ? Selon Lahcen Daoudi, «que peut-on attendre d’un Premier ministre qui annonce que le chômage a baissé alors que son taux a augmenté, franchissant la barre des 10 % ? On a l’impression que le bilan à mi-mandat que nous a présenté Abbas El Fassi a été conçu et préparé ailleurs. Pas au Maroc en tout cas», dit-il.

Alors que le gouvernement a revu à la baisse ses prévisions de croissance pour 2010, invoquant la baisse de la demande intérieure, Lahcen Daoudi préfère parler de l’impact de la crise internationale qui n’épargne par le Maroc. «Je tiens à rappeler qu’en 2008, soit au début de la crise financière mondiale, nous avions interpellé le gouvernement sur les effets probables de la crise sur notre économie. On s’est entendu dire que la crise n’existait pas et que la croissance allait être au rendez-vous. Aujourd’hui, en 2010, on reconnaît que la crise est là, mais timidement. Pis, on reconnaît ces effets sans la citer» ajoute le leader du PJD.

 Il poursuit son propos en déplorant «la pièce de théâtre à laquelle Abbas El Fassi nous a convié. C’est une situation que nous déplorons au PJD et nous comptons bien nous faire entendre car les Marocains méritent plus que cela. Le paysage politique est à son plus bas niveau. Du jamais vu !», précise-t-il.

 Un champ politique miné par les divisions et une opposition parlementaire difficile à identifier, à positionner et à entendre. Du coup, qu’en est-il de la relation entre le PJD et le PAM, principaux…opposants à Abbas El Fassi ?

 «Il faut reconnaître que le Parti Authenticité et Modernité (PAM) fait de l’opposition, mais à la…télévision, pas au Parlement. Lorsqu’on écoute le discours des leaders du PAM dans les médias, et plus particulièrement sur les médias de masse comme la télévision, ils se montrent virulents envers l’action du gouvernement. A contratrio, au Parlement, dans les commissions parlementaires et surtout lors des séances de vote des lois, le PAM soutient Abbas El Fassi et vote les lois. Comment faut-il lire et interpréter ce double jeu et ce double langage ? Oui le PAM fait de l’opposition, mais une opposition de salon», lance Lahcen Daoudi.

 Il ajoute que «je défi le PAM d’énumérer les lois voté par le gouvernement sans son soutien. Le PAM a voté toutes les lois soumises au vote par Abbas El Fassi et son gouvernement. Que le PAM clarifie sa situation car c’est la formation politique la moins…claire», conclut-il.

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