Les proches de la famille (42%), les voisins (8%), les éducateurs (2%) seraient les principaux responsables des abus perpétrés contre les mineurs dans la société marocaine, affirmait ce vendredi Nouzha Skalli. La ministre du développement social était interrogée sur les résultats de la stratégie du ministère pour la lutte contre le phénomène de la violence sexuelle à l'égard des enfants, précise la MAP.
La ministre a également déclaré que 19% des cas de maltraitance recensés l’année passée concernaient des violences sexuelles, soit 94 sur 493. Nouzha Skalli a souligné lors de son intervention que les enfants défavorisés sont la catégorie la plus touchée par le phénomène ; une catégorie qui rassemble «les jeunes travailleuses domestiques, les enfants au travail, les enfants abandonnés et les enfants internés dans des établissements», précise la MAP.
Le ministre n’a pas manqué de rappeler, à cette occasion, que les tabous qui entourent la question rendent la lutte contre les violences sexuelles particulièrement difficile. Un début de solution aurait cependant été trouvé, en l’occurrence les centres d’accueil. «Plus ces centres sont nombreux et plus les cas de violence sont déclarés et connus», a déclaré la ministre.
En attendant, le département de Nouzha Skalli compte poursuivre ses efforts. Une enquête sur le travail des petites filles dans les maisons à Casablanca, et un rapport sur l’application de la convention internationale des droits de l’enfant seraient en cours de réalisation, rapporte la MAP.