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France : Le Marocain séducteur de l'Essonne avait tenté de charmer une enquêtrice

Le procès de Jamel Leulmi, le «séducteur de l’Essonne» aux origines marocaines et algériennes, se poursuit à Evry. L’homme, accusé d’avoir fait tuer sa première compagne et tenter d’assassiner la seconde pour profiter de leurs assurances vie, n’a pas encore tout dit. Lundi, une gendarme chargée d’enquêter sur la mort de son épouse, fauchée par une voiture en 2007, a fait savoir que l’accusé avait tenté de l’amadouer à l’époque des faits.

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De nouvelles révélations viennent de tomber dans l’affaire du «Séducteur de l’Essone». L’homme, âgé de 36 ans, de parents marocain et algérien, est jugé depuis maintenant 10 jours à Evry pour l'assassinat de sa femme et la tentative d'assassinat d'une seconde compagne afin de profiter des contrats d'assurance décès dont il était le seul bénéficiaire. Hier, lundi 5 mai, devant la cour d'assises de l'Essonne, l'enquêtrice chargée des investigations sur la mort de l'ex-femme de Jamel Leulmi en 2007, a fait part de ses «doutes» à l’époque des faits, rapporte l’AFP.

Des doutes

Kathlyn Vasseur Pontonnier, première épouse de Jamel Leulmi, avait été renversée par une voiture sur une route de l'Essonne, le soir du 30 janvier 2007, alors qu’elle était en vélo. Mais les investigations entreprises à l’époque par cette gendarme avaient été classées sans suite.  

«J'ai gardé ce dossier très longtemps et je n'arrivais pas à le clôturer, car j'avais des doutes sur un simple accident de la circulation», a expliqué  la gendarme Marie-Brigitte K, directrice d'une enquête qui avait conclu à un accident de la route, avant que les faits ne soient requalifiés en assassinat après la réouverture de l'enquête en 2010. A la barre, cette dernière a également indiqué avoir manqué «d'éléments» pour conclure à l'époque à autre chose qu'à un accident de la circulation. Mais ce n’est pas tout.

Des fleurs et un déjeuner

La gendarme en question n’a pas non plus échappé à son «charme». Selon elle, Jamel Leulmi venait régulièrement dans son bureau «jouer les veufs éplorés». «Il m'appelait sur mon numéro privé et donnait l'impression de vouloir créer une intimité. Moi, je ne voulais pas être amie avec ce monsieur», a-t-elle expliqué.

«Il a longtemps essayé de garder le contact avec moi, cela devenait pesant. Il pensait que je pouvais l'aider à s'en sortir après ce drame. Il a vu un psychiatre qui m'a même demandé si je voulais participer à la thérapie. J'ai refusé», a ajouté la gendarme devant la cour. Au moment des faits, cette dernière avait, toutefois, accepté des fleurs et un déjeuner de sa part. Elle conteste cependant avoir été «manipulée» par lui.

Jamel Leulmi, lui, continue de tout nier, depuis son arrestation en 2010 après que sa seconde compagne, ayant survécu de justesse à un accident de la route au Maroc la même année, ait déposée plainte contre lui pour «tentative d’assassinat». Avant son accident, celle-ci avait elle aussi souscrit à des assurances décès. Son procès se poursuit jusqu'au 20 mai.

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