Après les départs forcés à la retraites de plusieurs cadres de la police soupçonnés de mauvaise conduite, la DGSN appelle ses fonctionnaires à s’initier aux vertus de la transparence. C’est, d’ailleurs, l’une des recommandations phares d’une circulaire adressée à l’ensemble des agents.
Eviter la prévarication administrative
La direction générale de la sûreté nationale y a notamment exhorté ses hommes à éviter de succomber à la tentation de la «prévarication administrative», une allusion à des connexions entre policiers et milieux de la drogue et de la délinquance ou à des affaires dans lesquelles ils auraient monté de toutes pièces des accusations contre des citoyens.
Ces comportements préjudiciables à l’image de la police seront, désormais, sévèrement sanctionnés. En attendant de sévir, la DGSN tente la voie de la prévention. Des sessions de formations du personnel de la Direction louant le principe de l’intégrité dans l’exercice des fonctions, seront programmées au profit des agents. Une mesure qui sera accompagnée par des visites menées par l’Inspection générale de la DGSN et les services sécuritaires locaux dans les différents commissariats.
S’ouvrir sur la société civile
La circulaire invite également les hommes de Bouchaib Rmail à être «à l’écoute des doléances» des citoyens lorsqu’ils portent plaintes contre des agressions subies ou informent sur des cas de corruption mettant en cause des policiers ou des agents de l’autorité.
Le cas du caïd Tarek Hajjar, suspendu après le suicide d’un jeune à Sidi Bettach, est à ce titre éloquent. En dépit des nombreuses plaintes déposées contre lui par certains habitants du 6ème arrondissement de Témara, aucune poursuite judiciaire n’a été enclenchée contre lui. D’autres cas de ce genre demeurent à l’abri des regards des médias et des citoyens.
Le texte a, par ailleurs, incité les policiers à communiquer avec les organisations de la société civile afin d’améliorer l’image de la sûreté nationale auprès de la population. Reste à savoir si dans sa nouvelle politique de transparence, la DGSN serait prête à ouvrir la boîte de Pandore ?