Menu

Grand Angle

Israël : Une Franco-Marocaine détenue à l'aéroport de Tel-Aviv puis expulsée

Une photographe franco-marocaine de 26 ans était retenue pendant trois jours à l'aéroport Ben-Gurion de Tel-Aviv en Israël. Les autorités du pays ont refusé l'entrée de Mouna sur leur territoire prétextant des raisons sécuritaires. Elle a finalement été expulsée hier, jeudi 1er mai. 

Publié
DR
Temps de lecture: 2'

Arrêtée lundi 28 avril, Mouna Saboni, une photographe franco-marocaine de 26 ans, a été retenue pendant trois jours à l'aéroport Ben-Gurion près de Tel-Aviv, en Israël. Après avoir passé 48h au centre de détention de l'aéroport, les autorités israéliennes annoncent à la jeune photographe que l’accès au territoire israélien lui a été refusé pour des raisons de sécurité sans plus de détails. Celle-ci a été expulsée ce jeudi matin et arrivée en France pendant l’après-midi.

«Profil d'une 'poseuse de bombes'»

Lundi, Mouna Saboni a été bloquée à la frontière par les services douaniers israéliens pour un contrôle classique. Elle passe par un premier, un deuxième avant d'être soumise à un interrogatoire par les services de sécurité.

«Je suis arrivée à l'aéroport de Tel Aviv à 9 heures du matin. On m'a mise de côté au moment de la vérification des passeports. Avec mon nom à consonance arabe, je suis habituée à ce genre de contrôle. Mais généralement, ça ne prend que quelques minutes.

Là, j'ai d'abord passé un premier interrogatoire avec les services de l'immigration. Puis, deux autres avec les services de sécurité. On m'a dit de 'faire attention à mes réponses', que je 'mentais' sur les raisons de ma venue et que j'avais le profil d'une 'poseuse de bombes'», raconte la jeune photographe, interrogée par L'Express.fr

Persona non grata ou victime de circonstance ?

Mouna Saboni, photographe indépendante, travaille depuis quelques années sur une série documentaire sur les réfugiés palestiniens, réalisée en partenariat avec des jeunes poètes réfugiés. Ce n'est donc pas la première fois qu'elle se rend en Israël sans le moindre problème. Cette fois, «lorsqu'ils ont recherché mon nom de famille sur Internet, ils sont tombés sur des images de mon projet photographique dans un camp de réfugiés palestinens. À partir de ce moment, plus aucun dialogue n'était possible. Mon téléphone portable et mon ordinateur m'ont finalement été confisqués», explique-t-elle. Son projet serait alors le motif réel de son refoulement ?

Cette affaire de refoulement intervient quelques jours après l'annonce d'un gouvernement de constitution d'union nationale entre le Hamas et l'OLP de Mahmoud Abbas. Un accord de réconciliation qui semble déplaire l'Etat hébreux serait à l'origine du renforcement des mesures de sécurité israéliennes dans les frontières. Cette circonstance pourrait être l'éventuelle cause de son expulsion.

Soyez le premier à donner votre avis...
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com