Apparemment, la suspension du caïd Tarek Hajjar n’est que le début d’un long processus judicaire auquel il devrait faire face. Son passé a fini par le rattraper. Des centaines de plaintes déposées par des citoyens résidents à Témara contre le fils du général Haddou Hajjar, l’ancien chef de la région nord des Forces auxiliaires, pourraient retrouver, par miracle, le chemin du tribunal. Les blocages de dossiers semblent désormais ne plus avoir de prise.
L’ancien ministre de l’Intérieur est-il responsable ?
Le passage du jeune Hajjar à la tête du 6ème arrondissement de Témara s’est révélé être un calvaire pour les citoyens et les commerçants. Jouissant de la protection de son père, les exactions du caïd étaient fréquentes dont la plus médiatisée demeure l’agression du secrétaire locale de l'UNMT, syndicat proche du PJD, un incident survenu en janvier 2013. En dépit du refus de la victime de se réconcilier avec son bourreau et sa décision de déposer une plainte contre le caïd, la justice n’est pas intervenue pour instruire l’affaire.
Un cas qui n’est malheureusement pas isolé. D’autres citoyens de Témara ayant subi la même injustice de la part de ce représentant de l’Administration territoriale, ont frappé également à la porte du tribunal, sans réel succès. La protection dont jouissait le caïd les a tous repoussés.
Quel rôle a joué l’ancien ministre de l’Intérieur, Mohand Laenser dans cette affaire ? Le secrétaire général du Mouvement populaire était dans l’obligation de sévir mais il a préféré regardé ailleurs. Ce n’est qu’à la suite de l’agression d'un proche du PJD qu’il a décidé d’affecter le caïd multi-récidiviste au siège du département de l’Intérieur en attendant que les choses se calment. Une fois les conditions réunies, Tarek Hajjar a été nommé à Sidi Bettach. La suite est connue.