Zapping de la semaine: trafic de drogue, trouvailles archéologiques, et une attaque informatique surprenante

Des saisies de drogue, c'est monnaie courante au Maroc, deuxième producteur de cannabis au monde après l'Afghanistan. En 2009, 180 tonnes de résine de cannabis auraient été confisqués, selon l'agence de presse Prensa Latina qui se réfère au le ministère de l'intérieur. Cette semaine, une impressionnante prise a été faite à Nador, dans le quartier d'Arrid: 7,4 tonnes de résine de cannabis, 7 voitures dont trois fourgons, portables, GPS, dix moteurs de zodiacs, et de nombreuses pièces de rechange. Pour le moment, un responsable aurait été arrêté, rapporte la MAP.

Cependant, Prensa Latina fait également état d'une réduction importante de la production, autant en matière de surfaces de plantation qu'en termes de production de résine de cannabis. Elle invoque des interventions plus strictes des forces de l'ordre pour expliquer le phénomène. Le quotidien espagnol Las Provincias ajoute un autre élément explicatif: la libération progressive du commerce agricole entre le Maroc et l'Union Européenne (UE). Sans restrictions commerciales de l'UE, il pourrait devenir intéressant pour certains cultivateurs cannabis de se convertir en fruits et légumes, selon le quotidien. Indicateur d'un changement selon l'auteur: l'augmentation des prix du hachich et sa plus faible qualité en Espagne.

Une découverte autrement spectaculaire a été annoncée vendredi par des archéologues marocains: dans une grotte près de Khemisset, une nécropole, des sépultures et des squelettes humains vieux de 5.000 ans ont été découverts. Grâce à ces trouvailles, une période de l'histoire humaine riche en mutations pourra être davantage étudiée – le passage de l'utilisation de la pierre à celle du métal. «Pour la première fois, des squelettes humains datant de la civilisation campaniforme (3e millénaire avant notre ère, du Néolithique final au premier âge du bronze) sont découverts au Maroc», a déclaré à l'AFP le chef de l'équipe chargée des fouilles, Youssef Bokbot. «Sept squelettes et quatre sépultures nous permettront d'identifier avec beaucoup de précision les rites funéraires de la période campaniforme. Une première», a précisé M. Bokbot.

Une attaque de pirates informatiques s'est avérée moins spectaculaire qu'embêtant pour le festival L'Boulevard de Casablanca. Jeudi, le site, www.boulevard.ma, a été mis sous contrôle de hackers. Une redirection automatique vers le site Facebook a pu être installée ultérieurement, mais à peine une semaine avant le début de l'évènement (13 au 16 mai), le moment est plus que mal choisi. Et d'ailleurs, ce site est une drôle de cible pour une attaque informatique. Qu'est-ce qu'un hacker, auquel de manière générale, on associe une attitude d'insoumission, aurait à gagner à nuire un festival comme L'Boulevard? Un combat de l'avant-garde informatique contre l'art urbain?