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Affaire Ali Anouzla : RSF interpelle John Kerry en visite au Maroc

A quelques heures de l’arrivée de John Kerry au Maroc, pour une visite de travail, l’association Reporters Sans frontière rend publique une lettre qu’elle lui a adressée à propos de la liberté de la presse au Maroc. L’organisation y fait, notamment, part de ses «préoccupations» en la matière, spécialement en ce qui concerne le cas du journaliste Ali Anouzla, poursuivi dans le cadre de la loi anti-terroriste. 

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Le secrétaire d’Etat américain John Kerry est attendu ce jeudi 3 avril au Maroc, pour une visite de travail initialement prévue les 11 et 12 novembre derniers. Avant son arrivée au royaume, l’association Reporters Sans frontières (RSF) a saisi l’occasion pour l’interpeller au sujet de la liberté de la presse dans le pays.

«A l’occasion de votre visite officielle au Maroc dans le cadre de la deuxième session du dialogue stratégique entre les Etats-Unis et le Maroc, Reporters sans frontières souhaite vous faire part de ses inquiétudes relatives à la situation de la liberté de l’information au Maroc», écrit l’ONG dans une longue lettre publiée aujourd’hui, sur son site web.

«Atteintes graves»

Les poursuites judiciaires dont fait l’objet le journaliste marocain Ali Anouzla sont évoquées en premier lieu. «Ali Anouzla est le directeur de la version arabophone du site marocain d’information Lakome, arrêté le 17 septembre 2013 à Rabat pour avoir publié un lien vers un article du quotidien espagnol El Pais. Cet article renvoyait lui-même vers une vidéo attribuée au groupe Al-Qaeda au Maghreb islamique», rappelle d’abord RSF.

Bien que libéré après 5 semaines passées en «détention préventive», le journaliste reste inculpé, entre autres, d’ «assistance matérielle» et «apologie de crimes terroristes», et encourt 10 à 30 ans de réclusion criminelle. «La prochaine audience du journaliste devant le juge d’instruction est prévue pour le 20 mai prochain. Par ailleurs, les versions arabophone et francophone du site Lakome sont toujours bloquées depuis le 17 octobre, malgré les demandes introduites par Ali Anouzla auprès du parquet. Et plus récemment auprès du Premier ministre marocain Abdelillah Benkirane», poursuit l’ONG.

Pour RSF, «cette procédure judiciaire et cette censure, fondées sur une décision politique et arbitraire», constituent «des atteintes graves au droit à la liberté d’information». Mais l’association ne s’arrête pas là et tire la sonnette d’alarme sur la situation actuelle de la liberté de la presse au Maroc.

Au-delà du cas Ali Anouzla

«Au-delà du cas d’Ali Anouzla, la situation de la liberté de l’information au Maroc, 136ème sur 180 pays dans le Classement mondial de la liberté de la presse de 2014, suscite un certain nombre d’inquiétudes et nécessite que les autorités prennent des mesures concrètes pour améliorer le respect du droit d’informer et d’être informé», explique RSF tout en soulignant la «nécessité de réformes juridiques permettant de garantir de manière pleine et entière le principe même de la liberté d’information».

«Il est urgent de dépénaliser les délits de presse, aussi bien dans le code de la presse (article 41) que dans le code pénal (articles 179, 54, 65 et 66), sans pour autant que cela ne se traduise par une augmentation du montant des amendes, qui doivent rester proportionnées», estime RSF. Cette dernière rappelle également l’importance de garantir «une réelle indépendance des juges».

Les lignes rouges

Dans sa lettre, RSF réclame également la suppression, dans les textes et dans la pratique, des fameuses lignes rouges «que sont la monarchie, l’islam et l’intégrité territoriale, ainsi que les interdictions de publication pour “délit de blasphème”». L’ONG réclame par ailleurs des mécanismes indépendants et transparents, d’abord pour l’attribution des cartes de presse et des accréditations, puis pour l’allocation des subventions publiques directes aux médias.

«Il nous paraît important qu’au cours de vos échanges avec votre homologue marocain, Mr Salaheddine Mezouar, vous souleviez la question de la liberté de l’information dans le pays, et que vous abordiez en particulier les pratiques inquiétantes utilisées à l’encontre du journaliste Ali Anouzla et du site d’information Lakome, qui constituent une menace grave pour l’ensemble de la presse indépendante au Maroc», conclut RSF dans son courrier, rédigé par son secrétaire général Christophe Deloire.

A noter que John Kerry se trouve, depuis mercredi après-midi, en Algérie pour une visite de deux jours. Celle-ci sera principalement orientée sur la question du Sahel et la lutte contre le terrorisme.

liberté d'expressions
Auteur : ABRAHAM ZAKARIA
Date : le 04 avril 2014 à 12h58
dire ou ecrire ce qu'on veut n'est pas une liberté d'expression
c'est l'anarchie pas timide
le Maroc se contrefiche des classements a la con
on est un pays de 14 siecles
sous un regne royal
nous les marocains on a un engagement constitutionnel
ALLAH AL WATAN AL MALIK

JE MOURRAI POUR CA

SI Kerry est au Maroc c'est pour regler son travail
il n'a aucun compte a rendre au public
par contre on sait par les portes paroles du gouvernement que suite a des prises de positions internationale

le Maroc est leader
que ca soit KERRY ou pere noel on est la
on a une vision de l'avenir de notre pays

ali anouzla ou alibaba c'est kifkif

personne n'est au dessu de la loi
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