Le derby casablancais du 18 avril dernier aura laissé des traces plutôt amères du côté du WAC. En plus des trois points de la victoire, les «Diables rouges» de Casablanca abandonnaient au Raja la tête du championnat. Pire, suite à la défaite contre le frère ennemi, le Wydad a également perdu son entraîneur, Badou Zaki.
La MAP a annoncé ce jeudi que le technicien avait présenté sa démission à l’équipe dirigeante du club, qui l’aurait acceptée. A quatre journées de la fin du championnat, alors que le WAC n’accuse qu’un point de retard sur le Raja, et que le titre reste malgré tout jouable, Badou Zaki a préféré tout simplement quitter le navire en cours de route, pour des raisons personnelles, comme le rapporte la MAP.
Il faut dire que le retour de Zaki à la tête du WAC en 2008 n’a pas coïncidé avec la meilleure période du club casablancais, du point de vue sportif. Aucun titre, mais surtout, deux finales consécutives de Ligues de champions arabe perdues en 2008 et 2009, pour celui qui avait apporté au club de la capitale économique une Coupe du trône en 1999, et qui l’avait mené en finale de la Coupe de la CAF la même année.
Plus que le manque de résultats sportifs, il semble que le technicien marocain n’était plus en odeur de sainteté aussi bien au niveau de sa direction qu’auprès des supporters qui s’accordent pour lui reprocher son irritabilité, mais aussi des choix incompréhensibles, en matière de recrutement et de placements tactiques.
La forme surprend certes, mais le divorce entre Zaki et le WAC semblait inéluctable. Pour assurer l’intérim de Zaki, c’est l’ancien international Hassan Benabicha, qui a été un temps pressenti, puis annoncé comme le nouvel homme fort du club bidaoui, avant de se rétracter ce vendredi, à cause de ses engagements envers la FRMF.
Du coup ce sera à Rachid Daoudi, ex-international, et ancien de la maison, qu’incombera la lourde tâche de conduire le WAC vers un 17e sacre national.