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Maroc : Prévisions économiques positives de BAM pour 2014

Après une année 2013 assez tendue, l’année 2014 s'annonce sous de meilleurs auspices, sur le plan économique au Maroc, à en croire en tout cas la Banque centrale du royaume. Bank Al Maghrib évoque, entre autres, une réduction certaine du déficit public. Détails.

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Cette année, le Maroc pourrait bien s’en sortir avec un déficit public en-deçà de 5%, selon Bank Al Maghrib (BAM). «L'engagement a été pris (par le gouvernement) pour 2014 que le déficit des finances publiques serait limité à 4,9%, et ces éléments se confirment», a déclaré son gouverneur Abdellatif Jouahri, lors d’une conférence de presse donnée mardi 25 mars à l’issue de la réunion trimestrielle de l’institution, où il présentait le dernier rapport de la politique monétaire du royaume. 

«Le coût de la caisse de compensation devrait se limiter à 32 milliards de dirhams»

Le déficit public était en effet de 5,4% en 2013 après avoir explosé à plus de 7% en 2012. Dans la loi de finances 2014, Rabat s’est engagé à le réduire une nouvelle fois. Le déficit souvent plombé par les dépenses liées à la caisse de compensation, M. Jouahri estime qu’«avec les mesures mises en place, le coût de la caisse de compensation devrait se limiter aux 32 milliards de dirhams définis par la loi de finances». Ces mesures concernent, entre autres, la suppression en janvier dernier de la subvention de l’essence et la réduction progressive de celle du gasoil, lesquelles pesaient le plus dans les charges de compensation.

Les données à fin février 2014 dégagent un creusement du déficit commercial de 4,7% par rapport à la même période en 2013, suite notamment à «l’augmentation significatives» des approvisionnements en céréales, la baisse des recettes MRE (-3,3%). Mais BAM s’attend à un allègement du déficit du compte courant à près de 7,5% du PIB à fin 2014, contre 7,8% à fin 2013. Et ce, en raison des évolutions prévues pour les exportations, les ventes de phosphates, les transferts des MRE, les recettes voyages et les recettes en dons.

Par contre, la Banque centrale s’attend à un ralentissement de la croissance. Estimée «entre 4,5% et 5% en 2013», elle devrait «revenir à un rythme entre 2,5% et 3,5% en 2014», indique l’institution. Cela s’expliquerait par la baisse prévue du PIB agricole cette année, lequel serait partiellement compensée par le redressement des branches non agricoles dont la progression est prévue autour de 4%.

Taux d’inflation à 1,8%

Dans un tel environnement, BAM table sur une inflation stable à 1,8% en 2014, tout comme en 2013, précisant que ces prévisions tiennent compte des décisions prises par le gouvernement en lien avec l'indexation des prix de certains produits pétroliers. La Banque prévoit que ce taux atteigne les 2% au 2ème trimestre 2015.

Lors de sa réunion trimestrielle en outre, Bank Al Maghrib a décidé de réduire de deux points le taux de la réserve monétaire, le ramenant à 2%. L’équipe d’Abdelatif Jouahri explique cela par «la persistance de besoins importants de liquidité sur le marché monétaire». Pour mémoire, BAM avait usé de cette même pratique en 2012, au moment où le marché monétaire souffrait extrêmement du manque de liquidité. La Banque centrale a également décidé de maintenir à 3% son taux directeur pour cette année 2014.

Selon BAM, l’amélioration de la conjoncture dans les économies avancées (Etats-Unis, Royaume-Uni, …), la reprise dans la zone euro (principale partenaire économique du royaume dont la croissance en glissement annuel est positive depuis le premier trimestre 2013), ainsi que les améliorations notoires sur le plan national, permettraient au Maroc de s’en sortir plutôt bien cette année.

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