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Grand Angle

Le Maroc refuse d'accorder le visa à une poétesse palestinienne

Le Maroc a refusé de délivrer un visa à Farah Chamma, une poétesse palestinienne de 19 ans. Explications incompréhensibles.

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Temps de lecture: 2'

Invitée pour une série de conférences et performances au Maroc, dans le cadre de sa tournée de poésie «To North Africa», la jeune poétesse palestienne Farah Chamma, s'est vu refuser sa demande de visa pour le Maroc une fois et deux. Une décision injuste, estime son public.

Farah Chamma, dont le plus célèbre poème parle de la nationalité et de l'exil, était attendue au Maroc entre le 28 mars et le 4 avril. La poétesse devait se produire dans différentes villes marocaines en compagnie du rappeur syrien Yazen : au Boultek à Casablanca, à l'Ecole de Gouvernance et d'Economie de Rabat, à l'ENCG d'El Jadida, à l'ENSA de Fès et à Oujda. Des échanges avec des artistes marocains étaient également au programme de cette visite.

Après avoir confirmé avec les organisateurs, il ne manquait plus que le visa pour le Maroc pour que la poétesse s’y rende. Farah Chamma, installée à Abu Dhabi, a alors introduit une première demande auprès de l'ambassade du Maroc aux Emirats Arabes Unis, qui fut refusée, car celle-ci, ne possédait pas d'invitation de ses hôtes marocains. Le club politique de l'Ecole de Gouvernance et d’Economie de Rabat s'est donc chargé de lui envoyer une invitation. 

Une seconde demande envoyée s'est encore vu refuser. Son document de réfugiée syrienne pose problème pour les autorités marocaines.

Pourquoi ? 

«Farah Chamma est palestinienne mais elle dispose d'un document syrien pour réfugiés palestiniens. A l'ambassade, on lui a expliqué qu'il y avait peu de chance qu'elle ait le visa à cause de ce document. Il fallait que le ministère marocain des Affaires étrangères donne son feu vert», a fait savoir, Driss Alaoui Belghiti, coordinateur du club politique de l'EGE, cité par H24info.

L'EGE ne baisse pas les bras et continue de son côté. Ils envoient une lettre au nom de l'école et l'adressent au ministère des Affaires étrangères. «La lettre a été cachetée puis renvoyée mais sans donner de réponse. Ce qui nous a laissé perplexe. On a quand même envoyé la lettre à Farah mais l'ambassade a estimé que ce n'était pas suffisant», a expliqué Driss Alaoui Belghiti.

Un "oui" verbal resté sans suite

Farah Chamma s'est activée elle aussi et a réussi à avoir l'attestation de nationalité palestinienne et le ministère de l'Intérieur a donné son accord... verbal. Cependant, aucun visa n'a été délivré à la poète à deux jours du début de sa tournée.

En attendant une réponse favorable de la part des autorités marocaines, une pétition a été lancée sur Avaaz, pour que l'Etat marocain permette à la jeune poétesse de venir se produire devant son public au Maroc. 

Bureaucratie
Auteur : zCrow
Date : le 27 mars 2014 à 11h44
Je comprends la frustration des organisateurs. Beaucoup de personnes ont du avoir le même problème. Pour ma part, j'ai un partenaire étranger qui devait nous rendre visite.
Notre ambassade (Inde) lui a demandé que notre société lui envoie une lettre d'invitation légalisée par le ministère des affaire étrangères ! Je pensais que c'était une blague. Niet, l'ambassade refusait de lui délivrer le visa. On devait alors contacter le ministère des AE pour demander la procédure. On me transfère au service de visa et bien évidemment, il n'y a personne qui répond. Finalement, il a réussi à l'avoir en optant pour un visa touriste au lieu d'un visa affaires. Comment voulez-vous que ce pays avance avec ces incompétents de bureaucrates !!!! JE vous souhaite bien du courage !
Dernière modification le 27/03/2014 11:45
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