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Grand Angle

Guerre en Syrie : Les islamistes du MUR, proches de Benkirane, contre l’envoie de jeunes dans ce pays

Parallèlement aux coups de filets menées par la police marocaine dans les rangs des cellules de recrutement de Marocains pour la guerre en Syrie et à l’arrestation de combattants revenus des combats, les islamistes modérés du MUR sont appelés en renfort pour dissuader les jeunes tentés par le jihad en Syrie.

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Le Mouvement unicité et réforme, la matrice du PJD, mène actuellement une campagne contre le «Jihad» en Syrie. Le n°2 du MUR, Omar Benhammad sillonne le royaume prêchant un discours très hostile à celui prôné par certains recruteurs de jeunes marocains pour les enrôler dans les rangs des antennes locales d’Al Qaida dans ce pays. Ces opérations de recrutement ont permis, durant les deux dernières années du conflit, d’envoyer une centaine de combattants aux organisations «Annosra», classée terroriste par les Etats-Unis et l’ «Etat islamique d’Irak et Cham».

Le week-end dernier, Benhammad était à Fnideq, une ville du Nord frontalière de Ceuta où les islamistes bénéficient d’un capital sympathie assez conséquent. Cette partie du Maroc compte, d’ailleurs, le plus grand nombre de recrues pour la Syrie.

Hier à Safi, il a répété le même message arguant que ce pays a grandement besoin du soutien international et arabe et non de combattants. Benhammad a appelé, également, la jeunesse à la vigilance afin d’éviter de tomber dans le piège des extrémistes.

Islamistes modérés et salafistes sur la même longueur d’onde

Cet engagement des islamistes modérés les rapprochent, en effet, de leurs rivaux salafistes. Mohamed Fizazi, l’une des figures de proue de cette mouvance s’était s’inscrit en faux contre la fameuse fatwa du congrès des oulémas sunnites, tenu en juin 2013 au Caire alors sous l’emprise des Frères musulmans, appelant au jihad en Syrie.

L’actuel imam d’une mosquée à Tanger affirmait qu’«il n’est pas dans l’intérêt des jeunes de rejoindre les combats en Syrie pour, ensuite, être tué. La sagesse nous interdit de faciliter à nos ennemis d’assassiner nos enfants».

Quelques mois plus tard, c’est au tour d’un autre cheikh salafiste de prendre la même position. En novembre dernier, Omar Haddouchi, gracié en février 2012, publiait une fatwa contre l’envoi de combattants marocains sur ce front, arguant que l’équilibre de la famille pâtit énormément du départ du père au «jihad» en Syrie.

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