Al-Minbar Jihadi Media Network vient de proférer de nouvelles menaces contre la France. Ce site extrémiste et militant, lié à Al-Qaïda a, en effet, appelé dans un nouveau message les musulmans à monter des attaques en France et contre les intérêts français dans le monde, en soutien aux musulmans du Mali et de la République centrafricaine, a fait savoir dimanche 23 mars, le groupe d'observation des sites terroristes SITE, cité par l’AFP.
«Les soutenir (Ndlr : les musulmans de ces pays) est une tache facile pour toute personne honnête et loyale, parce que les ambassades de France occupent les terres des musulmans, sans parler des lions de notre oumma (communauté) qui vivent à l'ouest», écrit ce groupe dans le message d'introduction de la nouvelle campagne anti-française.
22 messages et un poème
Ce n’est pas la première fois que la France fait l’objet de menaces de la part d’Al-Minbar Jihadi. Sur le forum internet du dit-site, 22 messages, une vidéo, un article et un poème alimentent cette campagne lancée début mars. Parmi ces derniers, un message posté le 9 mars dernier, appelant directement à l’assassinat de François Hollande.
«Nous appelons nos loups bien aimés à assassiner le président de la mécréance et de la criminalité, à semer la terreur dans son gouvernement maudit, à poser des bombes et à les terroriser par solidarité avec les gens vulnérables de la République centrafricaine», précise le message. Et d’ajouter : «Ni Hollande ni ses soldats ne connaîtront la paix aussi longtemps que les musulmans du Mali et de la République centrafricaine ne pourront pas vivre normalement dans leur pays».
A l’époque, François Hollande avait réagi, rappelle l’AFP, en affirmant que ce n'était pas la première fois que son pays était menacé et que la France «restait extrêmement vigilante».
Un conseil de défense
Le président français a, par ailleurs, réuni ce lundi matin un conseil restreint de défense à l'Elysée consacré «à la situation en Syrie et à la lutte contre les filières djihadistes et la radicalisation violente», a indiqué l’Elysée dans un communiqué. Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, les ministres des Affaires étrangères, de la Défense et de la Justice, Laurent Fabius, Jean-Yves Le Drian et Christiane Taubira, étaient notamment présents.
«Une stratégie a été adoptée et un plan d’actions a été décidé. Ils seront présentés ultérieurement», a fait savoir la présidence de la République.
A noter qu’une enquête, lancée par le parquet de Paris après la diffusion des premières menaces, est en cours aussi. Elle avait été ouverte pour «menaces de crime ou de délit en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste» et confiée à la sous-direction antiterroriste (SDAT) de la direction centrale de la police judiciaire.