Le dossier des réfugiés syriens vient de franchir un nouveau cap. Certains parmi eux «seraient sous la menace de refoulement vers la Turquie et non vers le Liban, comme cela a été annoncé auparavant», nous confie des sources associatives. «Pour le moment, les Syriens seraient dans une zone de l’aéroport de Mohammed V à Casablanca» en attendant l’issue des négociations, initiées depuis le début de cette journée, avec le ministère des Affaires étrangères, qui serait représenté par son secrétaire général, et le CNDH.
Le groupe est entré en Algérie par un chemin non-habituel
Les mêmes sources avancent que cette affaire a commencé il y une semaine au nord-est du royaume, plus précisément à Saïdia. «Un groupe de 21 Syriens, dont une dizaine d’enfants et une femme enceinte de huit mois et demi, sont rentrés sur le territoire marocain à partir de la frontière avec l’Algérie de manière irrégulière. Après avoir emprunté un chemin non-habituel, les réfugiés ont été retenus dans un centre de police à Saïdia pendant plus de huit jours». Dans la soirée du samedi 22 mars, les Syriens auraient été transporyés en autocar vers Casablanca, première étape avant leur refoulement.
«Le refoulement prévu demain à 11h du matin»
Aux dernières nouvelles, nos sources estiment qu’un groupe de sept Syriens aurait été amenée vers la zone de transit de l’aéroport Mohammed V de Casablanca. Une version que nous a confirmée Akil Kassem, le père de cette famille.
«Nous avons refusé de prendre l’avion vers la Turquie, j’ai défendu notre droit de rester au Maroc. Nous souhaitons vivre ici et ne pas retourner en Turquie», a-t-il déclaré à Yabiladi. «Tout le groupe des réfugiés a, effectivement, sollicité l’asile politique mais jusqu’à présent, ils ne veulent pas nous l’accorder», a-t-il ensuite ajouté.
A moins d’un changement de dernière minute, le sort de ces Syriens serait apparemment scellé. «Demain, un avion nous emmènera vers la Turquie», conclu dépité, Akil Kassem.