Casablanca : Les Fashion Days, un événement plein d'humiliations !

Des journalistes des médias électroniques marocains ont reçu, le 14 Mars, une invitation pour couvrir l’évènement «incontournable de la mode au Maroc», les Fashion Days Maroc qui se déroulent du 21 au 23 Mars au Sofitel de Casablanca.

Après nous avoir envoyé le communiqué de presse de l’événement, les attachés de presse sollicitent la présence de certains medias électroniques et bloggeurs pour couvrir d’abord le Casting, qui a eu lieu le 23 février dernier. On annule tout engagement le temps d’un dimanche pour se retrouver sans chaise. «Ah vous êtes journaliste c’est ça ? Allez-y là bas s’il vous plait, les chaises par ici c’est pour les candidates mannequins», ordonne l’une des organisatrices. Certaines consœurs n’en pouvant plus de rester debout, s’étaient mises à deux sur une seule chaise. Les journalistes prennent leur mal en patience, mais les soucis vont s'agraver.

Il fallait s’attendre au pire

Le 13 mars 2014, nous recevons un message, envoyé à 2 heures du matin, sollicitant l’engagement de l’un de nos journalistes pour couvrir l’événement. Une confirmation d’accréditation que nous recevons à la dernière minute, c’est-à-dire, le Jour-J. 

La ponctualité de l'équipe d'organisation est un peu comme la phrase d'accroche sur l'affiche "hier, aujourd'hui et demain". Le 12h indiqué dans l'email se transformera en 13h... et plus encore. Mais une fois sur les lieux à l'hôtel Sofitel, la simple formalité de retrait d'un badge d'accréditation se transformera en test. Les organisateurs qui nous ont pourtant invité pour la couverture de l'évènement, ont décidé subitement de faire le tri.

Ainsi, passage obligé devant une des organisatrices de l’événement pour une séance d’humiliation : «Bonjour c’est mademoiselle la journaliste». Celle-ci répond, sans prendre la peine de regarder l’interlocuteur en face «Elle vient pour la conférence de presse demain à 11 heures». Point. Les badges d'accréditation ne sont pas prévus pour nous. Quel intérêt alors de faire déplacer des journalistes pour avoir confirmation d'une conférence de presse ? Un e-mail aurait suffit. 

Si les journalistes qui n'ont rien demandé et qui n'ont aucun compte à rendre à l'équipe d'organisation, ont dû subir le complexe de supériorité des organisateurs, je vous laisse imaginer les pauvres filles venues pour défiler, les yeux qui brillent, rêvant d'une future carrière de mannequin.