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Kenya: Un Marocain, condamné à un an de prison pour résidence illégale, sera aussi jugé pour terrorisme

Un tribunal kenyan a condamné jeudi un Israélien et un Marocain à un an de prison pour avoir résidé illégalement au Kenya, tout en les accusant d’être liés à des activités terroristes. Les deux étrangers n’ont pas été représentés lors du jugement, ils ont reconnu leur résidence illégale dans le pays et retourneront devant les tribunaux en juin pour d'autres charges liées au terrorisme.

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Un tribunal kenyan a condamné jeudi un Israélien et un Marocain à un an de prison pour résidence illégale au Kenya. «Compte tenu de la nature de l'infraction, chaque accusé est condamné à un an de prison», a décidé le magistrat principal de Nairobi, Peter Ndwiga. Jabreen Ahmad, qui détient la citoyenneté israélienne et répond aux surnoms de «Ahmed Mohamoud Salias» et «Harun Osama», et le Marocain Mohamed Salim, alias «Daoud», ont plaidé coupable suite aux accusations faisant état de leur entrée illégale au Kenya.

Avant que les deux condamnés ne quittent les lieux pour commencer à purger leur peine, le magistrat principal a tenu à rappeler aux deux hommes qu'ils seraient de retour devant la Cour, le 5 juin prochain. Ils devront répondre de six autres accusations liées au terrorisme. Les charges comprennent l'appartenance présumée au groupe militant Al-Shabaab en Somalie, la possession illégale de matériel utilisé pour commettre des actes terroristes, et la possession illégale de vidéos montrant des militants d'Al-Shabaab en formation militaire.

Visas expirés, AK47 et vidéos d'entrainements militaires

Le Conseiller d'Etat Susan Kuruge a déclaré au tribunal que les deux hommes avaient été arrêtés sur la base d'une dénonciation sur des ressortissants arabes «louches», qui ont rarement quitté leurs maisons. Arrivées sur les lieux de résidence, les policiers ont arrêté les suspects. Mais après avoir examiné leurs passeports, ils ont découvert que leurs visas avaient expiré.

Ahmad est accusé d'être un membre d'Al-Shabaab, un groupe terroriste interdit au Kenya. L’accusation se fonde sur le fait qu’Ahmad a été retrouvé avec une carte mémoire qui contenait une photo de lui tenant un fusil AK-47. Quant à Salim, la police a trouvé en sa possession une clé USB qui contient des vidéos de lui alors qu’il participait à des exercices de formation militaire et physiques. Les deux hommes, qui n'étaient pas représentés juridiquement, ont nié les accusations liées au terrorisme par le biais d'un interprète arabe.

«Le Tribunal a voulu envoyer un message clair»

Le criminologue kenyan Agina Ojwang a indiqué que le tribunal a voulu envoyer un message clair. «En les emprisonnant, le tribunal envoie un message fort» a-t-il déclaré à l'agence turque Anadolu en ajoutant «si vous venez, et que vous êtes pris, vous serez emprisonné. Vous ne paierez pas une grosse amende pour vous en aller et ensuite répéter- les faits -». Il s’est aussi félicité de la politique sécuritaire stricte en cours sur toute personne soupçonnée d'être associée ou de sympathiser avec les militants d'Al-Shabaab au Kenya.

«Jusqu'ici, nous avons fait un travail que nous pouvons féliciter. La police kenyanne doit être créditée pour cela», a-t-il souligné. «Comme, elle a formé une unité anti-terroriste, elle a fait un travail louable dans la formation de membres de l'unité et l'équipement de l'unité de sorte qu'elle puisse être à la hauteur», a-t-il ajouté.

Le gouvernement a lancé une importante vague de répression, en particulier dans la ville côtière de Mombasa, sur les personnes soupçonnées d'être associées avec des militants d'Al-Shabaab.  Un Somalien et un Kenyan d'origine somalienne ont également été arrêtés à Mombasa plus tôt cette semaine suite à des accusations de complot en vue de mener une attaque de grande envergure près des côtes kenyanes.

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