Mario Despont, 47 ans, et son épouse marocaine âgée de 30 ans, sont actuellement dans une situation plus que détestable. Le couple, marié depuis 2011, ne peut, en effet, pas rentrer ensemble au Canada. Et pour cause, ils sont soupçonnés par le gouvernement canadien d’avoir fait un mariage blanc, ou gris à la limite. Du coup, l’entrée au pays est refusée à sa femme, explique le Journal de Montréal.
«Ils ne croient pas à notre mariage»
En réalité, une histoire d’amour est à l’origine de leur union. Celle-ci a commencé sur le net, à l’instar de plusieurs autres couples dans le monde. «On s’est connu en décembre 2010. On s’entendait vraiment très bien. J’ai fait mon premier voyage mai 2011 et le mariage a eu lieu le 15 juin 2011», raconte l’homme, interrogé par le même journal.
Bien qu’aucun des deux n’avaient été marié auparavant, Mario Depont est père de deux enfants au Québec. Il doit alors se rendre régulièrement dans son pays pour les voir. «Je fais des séjours de trois mois. La stabilité est difficile. Elle n’a jamais pu avoir de visa pour sortir du Maroc. Ils ne croient pas à notre mariage. Ils disent que c’est pour venir rejoindre sa sœur qui habite à Montréal», déplore-t-il.
Le drame
Et comme si cela ne leur suffisait pas, un autre malheur s’est abattu sur eux récemment. «Tu vois naître ton bébé, tu le tiens dans tes bras et dans l’après-midi, tu vas l’enterrer au cimetière. Jamais je ne pensais vivre ça dans ma vie», confie le mari. La maman a, en effet, subi une césarienne le 4 mars dernier au Maroc. L’état du bébé semblait normal au début, mais des problèmes respiratoires auraient conduit à son décès.
«Je n’ai eu aucun autre détail. Je n’ai pas pu parler au médecin. Quelques heures après, il était trop tard», regrette-t-il. Et malgré qu’il veuille rester aux cotés de sa femme, Mario Depont doit repartir début du mois d’avril chez lui. «J’ai été hospitalisé moi aussi. Il va y avoir des moments assez difficiles à passer mais je n’ai pas le choix. On repart le dossier d’immigration à zéro. J’avais un avocat mais ça n’a servit à rien. Il n’y aucune solution actuellement», souligne-t-il.
Des commentaires hostiles
Aucune solution n’est donc en vue pour ce couple désespéré. Et ce ne sont pas les commentaires postés en dessous de l’article du Journal de Montréal qui vont les aider à convaincre le département canadien de l’immigration. «Elle a du flair c'est pas n'importe qui qui a les moyens de vivre à cheval sur 2 continent», écrit un lecteur. «Un autre qui s'est fait embarquer pour ne pas dire arnaquer ? Dommage pour cet enfant toutefois ...», commente un autre.
«Fallait y penser avant de chercher l'amour sur internet. Des femmes, il y en a plein au Québec!», lâche un autre internaute. «Sa sœur qui habite à Montréal, haaaaaaaaaaa! Ça sent l'arnaque à plein nez, elle veut juste venir rejoindre sa sœur et profiter de notre beau pays», croit savoir un autre.
En attendant une issue favorable à son dossier, ce couple a, selon la même source, trouvé du soutien auprès d’un autre citoyen canadien qui se trouve dans la même situation au Maroc. Leur histoire rappelle également celle d'Abderrahim Chakir et son épouse canadienne Karla Piedrasanta. Ce couple, qui avait également fait connaissance sur internet en 2006 avant de se marier deux ans plus tard en 2008, ne s'est plus revu depuis 2011, faute de visa pour le mari. Un bébé est d'autant plus né de leur union au Maroc. Âgé de 19 mois aujourd'hui, il n'a encore jamais vu son père.