En France, une maman de 27 ans de confession musulmane vient d’écoper de 6 mois de prison avec sursis pour avoir retiré son fils de 12 ans de l’école. Le tribunal correctionnel de Chartres l’a également condamné à une mise à l’épreuve, rapporte l’AFP mercredi.
La maman, originaire de Mainvilliers, une commune de la région Centre, avait en effet expliqué aux enquêteurs que son fils apprenait «de mauvaises choses à l’école». Le fait qu’il soit «au contact des filles» en classe la dérangeait également. Elle lui avait donc interdit de se rendre à l’école, préférant qu’il se consacre plutôt à sa religion à la maison.
Absente au tribunal
Lors de l’audience de lundi, la maman ne s’est pas présentée au tribunal, se faisant représenter par son avocate. Selon le journal en ligne L’Echo républicain, la présence d’hommes dans la salle lui déplaisait. «Lorsque je l’ai rencontrée, elle m’a demandé quelle était la composition du tribunal. Je pense que la présence d’un homme ne lui convenait pas», explique Me Pagnon, l’avocate de son fils de 12 ans, interrogée par la même source.
L’enfant, dont les parents sont séparés, avait fugué de son domicile pour protester contre sa déscolarisation. Il s’était réfugié chez la famille de son père qui n’a pas hésité à alerter les services sociaux. C’est de là qu’est parti le procès. La police avait alors rendu visite à la maman. Celle-ci les avait néanmoins reçus avec un voile intégral. «Je ne veux plus qu’il aille à l’école. À l’école on est mélangé avec des filles, et on apprend n’importe quoi», s’était-elle justifiée devant eux.
Pas de jouets, pas de livres à part le Coran
«Je n’en peux plus. Je veux aller à l’école. Je veux pouvoir jouer avec mes amis», a déploré de son coté l’enfant «au bord des larmes». Selon les policiers, sa chambre ne contient pas de livres à part le coran. Pas de jouets non plus, ni de télévision. Il y avait juste un lit et une petite armoire. Selon l’enfant, sa mère l’obligeait à se rendre cinq fois par jour à la mosquée. «Si je ne fais pas ma prière, elle me tape», ajoute-t-il.
Pour le procureur de la République, l’islam n’a rien à avoir dans cette situation. «Cette attitude n’a rien à voir avec la religion. C’est une dérive sectaire. Ce qui se passe est grave», a-t-il estimé. En plus de sa condamnation à la prison avec sursis et la mise à l’épreuve, la maman est aujourd’hui dans l’obligation de scolariser de nouveau son fils. Dans le cas contraire, elle risque la révocation de son sursis.