France : Hollande et le gouvernement menacés de mort par un site extrémiste

Depuis hier, de nouvelles menaces «islamistes» planent sur la France. Un site web extrémiste vient, en effet, de diffuser un message inquiétant, appelant à commettre des attaques ou des attentats contre les intérêts français et à assassiner le président François Hollande, rapporte ce mardi 11 mars, l’agence de presse britannique Reuters.

Selon cette dernière, qui cite le service qui surveille l'activisme fondamentalisme sur le web (SITE), il s’agit d’Al Minbar Jihadi Media Network, site internet «bien connu» qui a mis en ligne récemment six bannières dans le cadre d'une campagne intitulée «France, nous ne demeurerons pas silencieux». Celui-ci publie généralement des informations destinées à la mouvance Al Qaeda au Maghreb islamique (AQMI) et des autres jihadistes et depuis juillet dernier, il dispose d’un magazine en ligne.

«A nos loups solitaires»

Dans l’appel diffusé aujourd’hui, le groupe extrémiste explique clairement que ses menaces sont des représailles aux interventions françaises au Mali et en République centrafricaine. «A nos loups solitaires en France, nous disons: assassinez le président (...), terrifiez son gouvernement maudit, et faites exploser des bombes, effrayez-les, en signe de soutien à ceux qui sont vulnérables en République centrafricaine!», peut-on lire dans le texte relayé par Reuters.

Pour l’instant, le président français n’a fait aucun commentaire à propos de ces menaces, les ministres de l’Intérieur et de la Défense non plus.

La France au Mali et en Centrafrique

La France avait, pour rappel, lancé en janvier 2013 une opération militaire dans le nord du Mali, baptisée «Serval». Celle-ci a, certes, permis de repousser les djihadistes qui avaient pris le contrôle de cette zone, mais aujourd’hui des groupuscules de combattants, affiliés au Mouvement pour l'unité et le Jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) et à l’AQMI, sont toujours actifs dans la région. Selon Le Monde, cela fait six mois qu’Al Qaeda mène une campagne d'assassinats ciblés contre ceux qui ont aidé l'armée française sur le sol malien, en particulier des cadres touaregs du Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA). Une dizaines de membres ont d’ores et déjà été tués.

Pour ce qui est de l’intervention française en Centrafrique, elle a commencé début décembre dernier dans le cadre d’une opération appelée «Sangaris» visant à rétablir la sécurité dans le pays. 2000 soldats français ont été déployés sur place, aux cotés de 6000 autres de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine (Misca). Le 25 février dernier, à l’issue d’un vote au parlement français, l’opération a été prolongée jusqu’en 2015.