En Belgique, les femmes marocaines, et arabes en général, sont traitées près de 10 ans plus tôt, par rapport aux autres, pour un cancer du sein. C’est une étude réalisée par l’Université libre de Bruxelles (ULB), relayée par Le Soir samedi, qui le dit. Selon cette dernière, leurs tumeurs sont également plus agressives que celles observées chez les autres femmes.
Le constat a été fait «presque par hasard». «Nous avions l'impression que les patientes issues de la communauté marocaine vivant en Belgique étaient souvent plus jeunes», explique le professeur Jean-Christophe Noël, de la clinique de sénologie de l'hôpital Erasme, citée par la presse belge.
A 49 ans en moyenne
Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs ont comparé quelques 441 dossiers de patientes. Il en est ressorti que les femmes marocaines étaient traitées en moyenne à 49 ans pour un cancer du sein, contre 60 ans pour les femmes européennes. Les tumeurs de celles-ci étaient aussi «plus grosses et plus graves».
Pour y remédier, des changements pourraient être opérés sur les politiques de prévention du cancer du sein dans le pays. Selon la même source, le mamotest est proposé aujourd’hui gratuitement aux femmes âgées de 50 à 60 ans, «ce qui serait trop tard pour ces patientes en particulier».