Quelques heures après la publication d’un communiqué du ministère de l’Intérieur annonçant des tirs de l’armée algérienne sur un poste marocain de surveillance à Figuig, l’ambassadeur du Maroc à Alger a pris contact avec les autorités algériennes compétentes. M. Belkzize «a exprimé ses regrets et demander des explications sur les circonstances des tirs d’hier», indique mardi un texte du ministère des Affaires étrangères.
Selon la MAP, le diplomate «n’a pas manqué de rappeler aux autorités algériennes la nécessité d’assumer leur responsabilité conformément aux lois et conventions internationales et aux règles de bon voisinage, afin que ce genre d’incident ne se reproduise pas à l’avenir», ajoute la même source.
Réaction d'Alger
La réaction des autorités algériennes ne s'est pas faite attendre non plus. «Les frontières sont fermées, donc nous sommes tenus d’appliquer les lois de notre pays qu’il s’agisse des incursions de personnes, de trafiquants de drogues, de contrebandiers ou des immigrés clandestins», a déclaré le ministre algérien des Affaires étrangères Ramtane Lamamra, cité par le journal en ligne Algerie1.com, ce mardi en conférence de presse. «Nous ne faisons qu’appliquer les lois de la république», a-t-il ajouté.
Un nouvel épisode de tension entre les deux pays voisins après l'épisode du message du président Bouteflika lu à Abuja, jugé hostile au Maroc par Rabat qui avait rappelé son ambassadeur pour consultation. Dans ce climat houleux, l'arrachage du drapeau algérien du consulat à Casablanca par un militant avait envennimé la situation. Après une courte période d'accalmie, le dossier des réfugiés syriens expulsés illégalement vers le Maroc a fait de la frontière terrestre entre les deux pays, le nouveau terrain de la bataille diplomatique.