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Grand Angle

D'un côté et de l'autre

Asma, installée en France, explique sa relation avec le Maroc et le retour estival

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Temps de lecture: 1'

Le pays d'où je viens est particulier
Son soleil, sa chaleur, sa douceur
Je m'y croyais à tout jamais liée
A ma ville que je porte toujours dans mon coeur
Sous ses orangers fleuris aux éclats je riais
Aujourd'hui elle n'entend plus mes pleurs
Son nom longtemps je l'ai crié
Mais mes cris peu à peu sont devenus peur
Des craintes qu'à présent je ne peux nier
Je me suis éloignée d'elle dans la douleur
Mais ma souffrance s'en va quand arrive le mois de juillet
Quand j'effleure le sol de tanger, mon bonheur
Joie immense de ses visages familiers

Je suis partie alors que ce n'était pas ma destinée
Non ce n'est pas le maktoub, c'est la volonté
Ce pays je n'en voulais plus, voila la vérité
Je l'ai quitté dès que l'occasion s'est présentée
Je me plains c'est vrai, mais c'est le mal de l'immigré
Comme l'a dit Nour dans sa prose si bien menée
Au souffle de ton vent, sous le regard de ton soleil j'ai été bercée
Mais tes vagues m'ont emportée
de l'autre côté de la méditerrannée

Bien sûre ici je suis heureuse
Certe je ne suis rien d'autre qu'une serveuse
Alors que toi tu me voulais tisseuse
Bien plus noble métier je l'avoue
Ne m'en veut pas, tout autour de moi était flou
Tandis que de l'autre côté tout semblais clair et doux
Séduite par leur vie artificielle
De leur beauté à leur plaisirs artificiels
J'en ai oublié de remercier le ciel

C'est certain de ma vie je n'ai pas à me plaindre
Mais pourquoi le regret n'arrive-t-il pas à s'éteindre?

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