Les élèves en veulent au programme «Massar», une œuvre du ministère de l’Education. Depuis la semaine dernière, ils ont organisé des manifestations dans plusieurs villes marocaines en vue de réclamer le gel de l’initiative de la tutelle. Le chef de gouvernement, Abdelilah Benkirane, a promis le jeudi 30 janvier, à des élèves qui marchaient devant sa villa à Rabat, d’intervenir auprès de Rachid Belmokhtar. La précipitation dans le lancement de ce programme et les zones d’ombre entourant ses objectifs ont aggravé la tension.
«Massar», un projet pour les élèves ou contre eux?
«Il s’agit d’un programme informatique élaboré par le ministère permettant aux parents de voir, en ligne, les notes de leurs enfants», nous explique un enseignant. Toutefois, «Massar» opère une révision dans le système des calculs des notes. Il accorde aux examens écrits, normalement deux par trimestre, ont un coefficient de 75% alors que les Activités, comprenant la discipline, la présence la participation de l’élève en classe, ont un coefficient de 25%.
La même source avance que «dans certaines matières "Massar" aurait chamboulé cette règle, mettant un terme à la moyenne des Activités, comme c’est le cas pour les Maths», nous confie la même source. «Aujourd’hui même, les enseignants du collégiale ont appris qu’ils sont, désormais, tenu de doubler les examens, passant de deux à quatre», ajoute-elle.
Un député PJDiste veut envoyer la police contre les manifestants
La vague de contestation a touché quasiment tout le pays, suscitant de vives inquiétudes chez certains PJDistes. Le député Mohamed El Othmani en fait partie. Dans des déclarations au site du groupe parlementaire du parti de la Lampe, il s’est dit surpris que les forces de l’ordre ne soient pas intervenues pour disperser les manifestations des élèves. Sachant, selon ses dires, qu’il s'agit de rassemblements non-autorisés par les autorités. El Othmani, citant une marche à Oujda (sa circonscription, ndlr) a, ouvertement, appelé «le ministère de l’Intérieur à assumer ses responsabilités».