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Maroc : L'ex militaire espagnol, chef présumé d’une cellule terroriste, a servi en Irak

Quarante-huit heures après l’annonce de l’arrestation, au Maroc, d’un nouveau groupe terroriste, on n’en sait un peu plus sur l’identité de son présumé chef espagnol. Le militaire, natif de Farkhana, près de Nador, a servi pendant neuf ans au sein de l’armée espagnole avant de basculer dans le radicalisme. Détails.

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L’émir de la dernière présumée cellule démantelée par la police marocaine a, désormais, un nom. Il s’appelle Jamal Alcala Damir, indique aujourd’hui  la radio Cadena Ser, qui cite des sources proches des services antiterroristes. L’homme a servi au sein de l’armée espagnole de 1996 au 2 mars 2005, plus exactement comme soldat de la section (Grand Capitaine) des troupes de la Légion, basées à Melilla.

Une entité créée, initialement, pour combattre la résistance rifaine durant les années 1920. Ensuite, elle est devenue le point de chute des militaires espagnols de confessions musulmane, résidant à Sebta et Melilla.

En Irak, le militaire a refusé d’accomplir des missions  

Jamal Alcala Damir a également fait partie, pendant plus d’un semestre, du contingent de 1 300 militaires espagnols déployés en Irak dans le cadre de l’opération India- FoxTrot. L’Espagne était alors dirigée par José Maria Aznar et l’ancien chef du gouvernement était un fervent allié de Georges W. Bush dans sa guerre contre le terrorisme.

Durant son passage en Irak, Jamal a désobéi aux ordres de sa hiérarchie militaire. Cadena Ser, citant un rapport datant du 2 mai 2005 de la Légion, soit deux mois après qu'il ait présenté sa démission, affirme que le soldat «a refusé de repousser les attaques de cellules jihadistes qui projetaient d’attaquer les troupes espagnoles» en Irak. Ce sont là les premiers signes de la radicalisation de Jamal qui auraient dû, normalement, alerter ses supérieurs.

De l’Irak à l’Afghanistan

Le 2 mars 2005, Jamal Alcala Damir décide de quitter l’armée espagnole en présentant volontairement sa démission. Il se rend ensuite en Afghanistan. Là, il rejoint «les organisations terroristes liées à Al Qaïda en Afghanistan», indique le communiqué du ministère de l’Intérieur annonçant le démantèlement de la cellule dirigée par l’ancien soldat espagnol.

Par ailleurs, le nombre des personnes arrêtées par la police marocaine dans le cadre de l'opération, annoncée samedi, a atteint le chiffre de 24. Quant à Jamal Alcala Damir, il est natif de Farkhana, relevant de la province de Nador.

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