Une nouvelle enseigne politique marocaine vient d’être lancée. Ses initiateurs ont choisi l’Espagne comme base de la formation, appelée : Parti de la jeunesse démocratique marocain (PJDM). Il se réclame d’une opposition d'un autre genre. Son secrétaire général n’est autre que Hicham Bouchti, un ancien membre des forces auxiliaires qui se présente comme un agent des services secrets, "exilé" en Espagne.
Il était arrivé clandestinement à Melilla en 2004, après avoir passé deux ans en prison pour «falsification de documents administratifs et diffusion d'informations militaires confidentielles», selon la version officielle. Un verdict qui est démenti par Bouchti, évoquant une autre version : des représailles à des informations qu’il aurait livré à la presse marocaine sur une éventuelle activité illicite de trafic d’armes avec l'Algérie, par son supérieur hiérarchique. Au moment des faits, il était affecté à Oujda.
Parti créé dans l'indifférence des médias ?
La naissance de ce nouveau parti s'est fait dans la discrétion puisque très peu de médias l'ont évoquée. Mais une chaîne télévisée à fait le déplacement en Espagne pour couvrir la création du PJDM, la chaine algérienne Numidia News TV, au demeurant très hostile au Maroc. Devant la caméra de Numidia News, Bouchti explique que la naissance de son parti intervient dans un contexte marqué par «de nombreux échecs subis par le Maroc sur les plans politique et économique».
Son bras droit en sa qualité de coordinateur général, Farid Boukass, affirme à la même source que «parmi les revendications du parti se trouve une réforme de la constitution capable de réaliser les ambitions du peuple marocain, ainsi que la réforme de la loi des partis qui a ouvert les portes à n’importe qui souhaitant créer un parti uniquement dans l'objectif de piller les ressources du pays».
Numidia News TV met de l'huile sur le feu
Dans leurs déclarations à la télé algérienne, la prudence était cependant de mise. Si Numidia News TV présente la nouvelle formation politique comme une force d'opposition au régime marocain, rien dans les propos des fondateurs ne le laissent transparaitre. Ainsi, à aucun moment le secrétaire général du PJDM et son n°2, n’ont exprimé des positions très critiques vis-à-vis de système monarchique ou de la personne du roi Mohammed VI.
Bien au contraire, ils affirment que le Parti de la jeunesse démocratique marocain se dit adepte de la méthode du développement durable, défend l’Etat institutionnel, l’Etat de droit, la décentralisation et l’approfondissement du rôle social, les réformes politique et économique, la justice sociale, la lutte contre la corruption, la planification de programmes réalistes visant à promouvoir l’individu et la société pour sortir de la crise actuelle. Des principes, au demeurant, largement partagés par les formations politiques déjà existantes au Maroc.
Reportage de Numidia News TV