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Grand Angle

Maroc : Trois syndicats s'opposent à la réforme des caisses de retraite du gouvernement Benkirane

En rangs dispersés, trois syndicats tentent de s’opposer à la réforme gouvernementale des caisses de retraite. Une sortie qui a peu de chance de fléchir le ferme engagement de Benkirane de commencer son plan de redressement financier dès 2015.

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Noubir Amaoui, président de la CDT / DR
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Après des mois de silence, trois syndicats se prononcent contre la politique sociale menée par l’équipe Benkirane. Des représentants de l'UMT, CDT et FDT se sont réunis, hier après-midi au club des avocats de Casablanca, pour tirer à boulets rouges sur la politique de réforme des caisses de retraite, préconisée par le gouvernement.

Les centrales la rejettent catégoriquement, estimant que ce n’est pas aux seuls salariés que revient de payer la facture du redressement financier des quatre caisses de retraite. Une position que l’éternel secrétaire général de la CDT, Noubir Amaoui, a transmise au ministre des Finances lors de la réunion du 9 janvier consacrée à l’examen de cette question. Une réunion interrompue et reportée à une date ultérieure suite à une communication téléphonique de la part d’une partie inconnue à Mohamed Bousaid.

La grève générale a été éludée

UMT, CDT et FDT appellent leurs adhérents à se tenir prêts pour de nouvelles formes de mobilisation. Lesquelles ? Le communiqué des trois centrales n’a pas précisé leurs natures. Et il en est de même pour le recours à l’option de grève générale.

«Cette question n’a pas été abordée à l'occasion de la rencontre d’hier. C’est jute un début, une idée qui, au fil du temps, pourrait faire son chemin», confie à Yabiladi Said Sefsafi, membre de la direction de l’UMT. Il est fort probable que la semaine prochaine des représentants des trois syndicats se verront autour d’une table en vue d’une meilleure coordination de leur action.

Toutefois, la menace de grève générale n’est plus aussi inquiétante qu’auparavant. C'est une arme qui a perdu beaucoup de son efficacité. A cause ou grâce aux ponctions sur les salaires, elle ne pourrait guère dépasser vingt-quatre heures ou quarante-huit heures dans les meilleurs des cas.

Les syndicats, toujours en rangs dispersés

La réunion du mercredi 23 janvier à Casablanca a connu l'absence notable de l’UGTM, à la tête duquel trône Hamid Chabat et celle plus prévisible de l’UNTM, le bras syndical du PJD. En effet, les frères de Mohamed Yatim, par des obligations partisanes et d’appartenance à la même matrice qu’est le MUR, sont contraints de soutenir les actions du gouvernement dirigé par le secrétaire général du parti de la Lampe.

Pour mémoire, ils étaient les seuls à répondre favorablement à l’appel de Benkirane, de décembre dernier, aux autres centrales pour discuter de la réforme des caisses de retraites.

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