Des militants d'Egypte, de Libye, du Yémen et du Maroc ont participé, du 9 au 13 janvier derniers, à une formation organisée par Karam, une ONG régionale, en collaboration avec le Fonds des Nations Unies pour l'égalité des sexes. Le but étant de partager les expériences et d'ouvrir un dialogue sur l'émancipation des droits des femmes dans les pays arabes, rapporte le quotidien égyptien en ligne Al Ahram.
Parmi les participants, Latifa Jbabdi, militante marocaine des droits de l'homme, et des droits des femmes en particulier, et célèbre emblème de l’égalité. Cette dernière a expliqué lors de son intervention, l’apport de la réforme constitutionnelle en faveur du féminisme marocain qui est désormais de plus en plus présent dans l’espace public. C'est grâce à cette même reforme que la coalition «Printemps féministe pour la démocratie et l’égalité» a été constituée, mercredi 16 mars 2011 à Rabat. L'organisme a pour objectif de constitutionnaliser l’égalité effective entre les femmes et les hommes dans les droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels.
Jbabdi a affirmé aussi que les effets d'ondulation des bouleversements dans la région se font encore ressentir et pourraient aboutir à des actions spectaculaires et conduire à la libération des femmes.
Le cas Egypte
En ce qui concerne l’Egypte, Fatma Khafag, présidente de l'Office d'examen des plaintes auprès du Conseil national de la femme, a mis le doigt sur une revendication d’importance extrême chez les femmes égyptiennes, celle de faire revivre l’Union féministe égyptienne fondée par Huda Sharawi en 1923 .
«La Constitution égyptienne doit inclure des articles sur l'amélioration des conditions des femmes, surtout que celles-ci sont confrontées à des problèmes avec les lois sur le statut personnel. Une des lois stipule que la femme doit prouver par des témoins qu'elle a été abusée, ce qui est très difficile dans la plupart des cas», a ajouté Aida Nour El Din, une avocate égyptienne.