Après les multiples pressions du FMI et de la Banque Mondiale pour la réforme de la Caisse de compensation au Maroc, les premières mesures tombent. Le gouvernement a annoncé ce vendredi l’arrêt des subventions aux carburants. Ainsi, les compensations sur le fuel et l’essence ne seront plus appliquées. Seule celle concernant le gasoil est maintenue, mais la contribution du gouvernement passera progressivement de 2,15 DH/litre à 0,80 DH en octobre.
L’indexation est abandonnée pour le fuel et l’essence. Le prix de ces carburants était revu lorsque la moyenne des prix dépassait le seuil de 2,5%. Pour rappel, les prix sont révisés le 1er et le 16 de chaque mois, conformément à la structure des prix du ministère de l'Energie, des mines, de l'eau et de l'environnement et à l'instar des autres produits pétroliers non soutenus.
Réduction progressive de la subvention du gasoil
Selon le département, la subvention du gasoil est fixée à 2,15 dirhams/litre à partir du 16 janvier 2014. Elle baissera à 1,70 dirham/litre à partir du 16 avril prochain et à 1,5 dirham/litre à partir du 16 juillet. Le 16 octobre 2014, elle ne sera que 0,80 dirham/litre. Au cours actuel, le prix du litre de gasoil devrait ainsi passer à 9,89 dirhams en octobre 2014 contre 8,54 dirhams aujourd'hui. Mais, comme le souligne L’Economiste, contrairement à l’essence et au fuel, le gasoil «obéira toujours au mécanisme d’indexation partielle mis en place au mois de septembre» 2013. Autrement dit, des réajustements des prix à la consommation seront apportés chaque fois que l’incidence des variations sur les prix de vente dépassera 2,5%.
Hier, le ministère chargé des Affaires générales et de la Gouvernance avait fait savoir qu’une baisse a été observée sur le prix du fuel oil pour le mois de janvier. Une baisse de 132,21 dirhams a été notée sur la tonne qui sera donc échangée à 4 944,42 dirhams. En revanche, les prix du gasoil et de l’essence ne connaitront aucun changement et seront toujours fixés respectivement à 8,54 dirhams/litre et 12,02 dirhams/litre.
Compte tenu des contraintes financières, le Maroc ne pouvait plus continuer à subventionner le prix des carburants. Le royaume ne peut se permettre le luxe des pays pétroliers, une politique qui avait fini par aggraver le déficit budgétaire.