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Grand Angle

J’ai vu tuer Ben Barka : Arrêt sur la fin tragique d’un leader

Un film tant attendu, et une énigme que beaucoup de personnes ont essayé d’élucider à travers de nombreux écrits sur le sujet. Mais un film sera-t-il suffisant pour assouvir toutes les soifs ? Apparemment non. D’une part, à la sortie des salles les discussions continuent et d’autres parts, Bachir le fils de Mehdi Barka réclame toujours la vérité sur la disparition de son père.
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Mais pour revenir au film. Il est vrai que côté technique on ne pouvait pas espérer mieux. Une concordance, un retour sur tous les détails y compris les voitures, les décors de ces années et les costumes, sans oublier la musique qui a été choisie avec soin. Le jazz a rythmé le film et selon les propos de Serge le Peron, réalisateur du film : « c’est une période où la bande son mélange encore le jazz, la pop music…j’ai choisi le jazz parce que Figon vient des années 50, période où cette musique connaît son apogée à Paris… » .

En ce qui concerne le fonds on avait l’impression que c’était un film co-écrit non seulement par Serge le Peron, Frédérique Moreau ou Moumen Smihi mais toute personne qui a non seulement vécue cette période mais qui s’intéresse à la personne de Mehdi Ben Barka. Un nom lié à la tricontinentale au moment où on y croyait le moins, à l’espoir des pays du tiers monde et au changement. D’ailleurs la plupart des réactions recueillies à la sortie de la salle est réflexion est que le film a repris fidèlement ce qui a été cité dans tous les livres qui ont choisi soit de faire le récit soit d’enquêter sur ce qui s’est passé. Il est clair que c’est un produit destiné au cinéma et que le fait qu’il soit scénarisé est un plus. Mais heureusement pour tous ceux qui attendaient avec impatience sa sortie, ils n’ont pas été déçus.

Incarné par Simon Abkarian, le personnage de Ben Barka a été représenté avec fidélité. D’ailleurs, le choix de cet acteur n’a pas non plus été au hasard. Selon les propos du réalisateur : « il donne à Ben Barka, la hauteur d’un homme qui dépasse les vicissitudes de son époque. Il restitue aussi toute l’émotion qui est attachée à son nom et sa destinée tragique… ».
Un autre élément très important dans le film et qui marque aussi la fin est le Boulevard Saint Germain des Prés et plus exactement le restaurant Lipp qui marque la fin de cet homme et le non retour. Depuis le 29 octobre 1965, toute personne s’intéressant à ce qui s’est passé en l’occurrence les marocains citent le restaurant et ne manquent pas de passer devant. Simple curiosité pour savoir ce qui a vraiment valu à Ben Barka d’être enlevé. Aujourd’hui la place à côté porte le nom de ce leader.

Un film qui raconte avec fidélité, qui retrace le chemin d’un leader mais qui malheureusement ne réponds pas à toutes les questions et le point d’interrogation reste sans réponse convaincante. Les hypothèses sont multiples mais qui détient la réalité de ce qui s’est vraiment passé ?

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