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Grand Angle

Maroc : Le PAM veut criminaliser les excommunications

En l’absence de réactions de la part des représentants de l’islam officiel au Maroc, Conseil supérieur des oulémas, ministère des Affaires islamiques ou la Ligue Mohammadia des oulémas, condamnant les fatwas excommunicatrices prononcées par des religieux abonnés à Youtube, le groupe des députés du PAM a déposé une proposition de loi incriminant ces dérapages verbaux.

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Les discours extrémistes ont le vent en poupe. L’affaire Lachgar-Abou Naïm n’est qu’un exemple parmi d’autres. Cette semaine, de nouveaux prédicateurs, tout en évitant de répéter la même prose excommunicatrice du salafiste Abou Naïm, ont tenu à exprimer des opinions condamnant les appels du premier secrétaire de l’USFP pour interdire la polygamie et à ouvrir un débat sur les règles distribution de l’héritage en islam entre homme et femme. Il s’agit du très controversé Abdellah Nahari, suivi par Rachid Nafeâ et Hamid El Aâkra.

En vue de mettre un terme à la prolifération de ces interventions radicales et en s’inspirant de l’exemple tunisien, le groupe des députés du PAM a déposé, samedi 11 janvier, une proposition de loi, composée de seulement deux articles, incriminant les excommunications, indique le site du parti du Tracteur. Dans le viseur du projet des PAMistes, les extrémistes marocains et les étrangers de confession musulmane, résidant ou de passage dans le royaume.

Combler un vide juridique

L’initiative tend à introduire une modification dans la version actuelle de l’article 442 du code pénal en y ajoutant la phrase suivante «l’excommunication des personnes et des instances par tous les moyens». Dans sa version actuelle, le texte affirme que  «toute allégation ou imputation d'un fait qui porte atteinte à l'honneur ou à la considération des personnes ou du corps auquel le fait est imputé, est une diffamation».

Le code de la presse, dans son article 45, prévoit pour les délits de diffamations des peines de prison entre «un mois à un an et d'une amende de 1 200 à 100 000 dirhams ou de l'une de ces deux peines seulement».

La proposition de loi des députés du PAM a pour objectif de combler un vide juridique dans la législation au Maroc alors que les appels aux excommunications, et ses corollaires d’incitations aux meurtres des personnes objets de ces «fatwas», sont en vogue.

Reste à savoir, quand ce projet sera examiné par la commission de justice à la Chambre des représentants. L'initiative du même groupe visant la suppression de l'alinéa 2 de l'article 475 du code pénal, accordant protection des violeurs de filles mineures, a attendu dans l'antichambre plus d'un an et demi avant d'être approuvée cette semaine par ladite commission.

effrayant.
Auteur : Mars007
Date : le 14 janvier 2014 à 03h38
Une gueule qui donne froid dans le dos !

Il fut une époque où le fquih avait l'air bienveillant, de nos jours cette frange d'excités ont des gueules à vomir, des gueules de criminels!
interdire le blamable
Auteur : la3diss
Date : le 14 janvier 2014 à 00h34
bientot au maroc il sera interdis de parler de dine ou de contrer les ennemi de l islam ils pourront insulter rabaisser l islam le coran et les musulman et celui qui les remet a leur place sera traiter d integriste...celui qui es contre la loi d'Allah est un mécreant qui s appel mahmoud ou daniel
...
Auteur : AntiFindus
Date : le 13 janvier 2014 à 11h50
Pour parler du fond du problème de cet article, c'était peut-être risqué de passer par une ordonnance pour la polygamie et l'héritage.
Les ennemis du pays n'attendent que ça.
Le fond de la question
Auteur : MPHilout
Date : le 13 janvier 2014 à 10h11
Ceux qui se permettent de qualifier les autres de kouffars commencent toujours leurs discours par "Bismi llahi...". Ils parlent au "Au nom d'Allah". Ce qui pose problème donc, me semble-t-il, c'est que certaines instances officielle auront toujours le droit de parler "Au nom d'Allah" alors que d'autres ne l'auront pas.

Ce qui est donc à craindre, toute l'histoire du Maroc et des pays musulmans l'atteste, c'est qu'il y aura toujours eu d'autres personnes qui ont bravé le pouvoir central et osé proclamer : "Nous sommes meilleurs défenseurs de ce qu'a ordonné Allah et que ceux qui sont au pouvoir sont pourris, il y a encore beaucoup d'injustices et que le retour à notre islam rigoureux est salutaire".

C'est un cycle sans fin, tant qu'on n'a pas dit : Allah est assez grand pour parler en son nom et personne n'a plus le droit de parler "Au nom d'Allah".

Mais est-ce que les pouvoirs en place et les peuples musulmans sont prêts à parler uniquement en leur propres noms d'êtres humains ?
cool
Auteur : Lefta
Date : le 13 janvier 2014 à 00h57
C'est sympa de voir les politiques marocain être aussi audacieux dans leur défense des droits de l'homme, j'espére qu'une fois arrivé en pouvoir ils auront le courage de mener jusqu'au bout leur bataille. Chapeau bas.
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