Le sort de l’iman, qui avait tagué sa propre mosquée à Pau pour faire accuser un fidèle, vient d’être scellé. Khalil El Amrani, âgé de 46 ans, qui ne dirige plus la prière depuis la révélation de l’affaire, a été condamné à payer une amende de 1000 euros.
Pour rappel, les faits remontent à mi novembre 2013 lorsque l’imam, qui avait été interrompu par un fidèle au cours de l’une de ses prêches, a voulu se venger en inscrivant sur les murs de la mosquée des tags comme «Khadafi dictateur», «mécréants» ou «chrétiens», «injustes» ou «hypocrites».
Khalil El Amrani s’est expliqué : il voulait que les soupçons se portent sur son opposant. «Depuis deux ans, je subis des pressions, il m'insulte. Je l'ai dit à l'association mais elle n'a rien fait», a-t-il confié dans un français approximatif. Selon Sud Ouest, l'association de la Mosquée de Pau réfute toute plainte de la sorte.
Une audience sur intérêts civils aura lieu le 27 janvier prochain afin de déterminer si les responsables de l’enceinte religieuse peuvent être dédommagés du préjudice moral subi. Ils demandent 10 000 euros.