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Grand Angle

Un documentaire sur les anciens mineurs marocains du nord diffusé sur France 3

Un documentaire qui retrace l’histoire des ex-mineurs marocains du Nord Pas-de-Calais sera diffusé ce soir en avant-première à l’hippodrome de Douai avant d’être retransmis sur France 3, le 11 janvier prochain. Réalisé par Marie Bonnard, le film de 52 minutes revient sur le sort de Samate Abdellah, un ancien mineur marocain, et de plusieurs de ses collègues victimes de discrimination raciale entre 1960 et 1980 lorsqu’ils travaillaient dans les mines du Nord Pas-de-Calais.

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Après des décennies de combat contre l’injustice, d’anciens mineurs marocains qui avaient travaillé pour la France, dans les mines du Nord Pas-de-Calais, dans les années 1960 jusqu’aux années 1980, pourront en partie être soulagés. Victimes de discrimination raciale, leur histoire est restée longtemps rangée aux oubliettes. Ce soir, à l’hippodrome de Douai, la réalisatrice, Marie Bonnard, a choisi de revenir sur le vécu de ces milliers de mineurs marocains à travers un film documentaire de 52 minutes. Le 11 janvier, le film intitulé «Les ayant-droits» sera également diffusé sur France 3.

L’histoire de ces ouvriers évoque une «rocambolesque» affaire d’injustice. Entre 1960 et 1980, 78 000 hommes avaient été recrutés au Maroc par les Charbonnages de France afin de travailler dans les mines. Durant 30 années de service, raconte France 3, ils se sont battus pour obtenir les mêmes droits de traitement que leurs collègues polonais ou italiens, en vain.

L’un des ouvriers qui a mené son combat contre l’Etat français est parvenu à se faire justice et ce, vingt ans après la fermeture des mines de charbon dans le Nord Pas-de-Calais. Samate Abdellah a intenté un procès contre l'Etat pour discrimination raciale. L’homme, ainsi que 10 de ses collègues, ont finalement obtenu gain de cause en février dernier. Ils ont été suivis en France et à Ouarzazate par la réalisatrice du film Marie Bonnard.

1 600 ex mineurs marocains devraient être indemnisés

Mais ce n’est que le début. Plusieurs autres collègues marocains de Samate Abdellah ont été lésés. Selon les chiffres révélés par la source, quatre-vingt-dix nouveaux dossiers sont aujourd'hui en cours de traitement. Le combat contre l’injustice et la discrimination raciale n’est pas sur le point d'être clos.

En attendant de savoir combien d’anciens mineurs seront concernés, l'agence nationale pour la garantie des droits des mineurs (AGNDGM), a déjà été obligée à rétablir justice. En effet, elle a été condamnée à verser 40 000 euros à chacun des demandeurs. D’après la même source, cette jurisprudence devrait concerner 1 600 ex mineurs marocains.

Pour rappel, après la fermeture des puits dans les années 1980, les mineurs marocains avaient réclamé leur droit à convertir en capital les avantages en nature que les mineurs perçoivent à vie, autrement dit, la gratuité du logement et du chauffage. Cette procédure avait permis à leurs collègues français et européens d'acquérir le logement qu'ils occupaient.  

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