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Espagne : Démantèlement d'un important réseau marocain de vêtements contrefaits

La police espagnole vient de démanteler, avec l’aide du Portugal, un gigantesque réseau marocain de vêtements contrefaits, avec au total 99 arrestations. Ses membres coopéraient avec des mosquées en Espagne et investissaient au Maroc. Détails.

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Dans une enquête conjointe avec les autorités sécuritaires portugaises, la police espagnole a démantelé vendredi 27 décembre un gigantesque réseau de vêtements et chaussures contrefaits dirigé par des Marocains, a indiqué à El Pais Cosidó Ignacio, directeurs général du Corps national de la police.

C’est l’aboutissement d’une enquête qui a démarré de manière presque banale en décembre 2012, lorsque la police a trouvé de fausses factures en sillonnant le parc industriel Cobo Calleja (dans la banlieue sud de Madrid). Ces éléments vont conduire les policiers jusqu’à Orense où se trouvait un des magasins revendeurs des articles issu du réseau marocain. C’est ainsi que de fil en aiguille, les acteurs de ce commerce illégal seront démasqués.

235 tonnes de vêtements et chaussures saisies

L’opération a donné lieu à 99 arrestations dont 9 Espagnols, 19 Marocains, 34 portugais et 37 Sénégalais, a indiqué M. Ignacio. Les agents de police ont également pu saisir 235 tonnes de marchandises qui auraient pu générer des recettes de 5,5 millions d'euros.

D’après la même source, le réseau distribuait ses produits dans toute l'Espagne, surtout à Madrid, Barcelone, Séville, Orense, Alicante, Valence et Malaga, ainsi qu’ailleurs en Europe. Leur confection était réalisée par dix usines au Portugal dont les patrons ont été arrêtés. La police souligne qu’il s’agissait de contrefaçons de marques de très haut de gamme faites à partir de produits de haute qualité. «Elles étaient très bien faites», a affirmé M. Ignacio.

Le réseau fonctionnait de telle sorte qu’une fois les vêtements fabriqués, ils étaient transférés à Xinzo, à partir d’où ils étaient distribués en Espagne, explique Domingos Antunez, représentant de l'Autorité de Sécurité Alimentaire et Économique (ASAE) du Portugal.

L’argent sale «exclusivement» investi dans l’immobilier au Maroc

Une partie du produit financier de ces activités était dissimulé dans des comptes bancaires (courant et épargne), tandis que les autres éléments financiers de l’organisation (documents comptables en l’occurrence) étaient cachés dans les mosquées d’Orense. La police y a d’ailleurs procédé à des arrestations.

Cependant le réseau marocain ne faisait pas que contrefaire des vêtements. Il blanchissait également de l’argent. Selon la police espagnole, il arrivait à passer inaperçu grâce au «schtroumpfage» et «hawala», deux systèmes coriaces utilisés pour le blanchiment. Le premier consiste à dissimuler la provenance d'argent acquis de manière illégale afin de le réinvestir dans des activités légales. Le second est basé sur la confiance dans un réseau d’agents de change et ne fait intervenir aucun mouvement de fonds. La police a, toutefois, écarté la probabilité d'autres activités de trafic de drogue ou d’armes, après avoir découvert que les bénéfices du réseau ont été «exclusivement» investis dans l’immobilier au Maroc.

La crise
Auteur : Hamza
Date : le 27 décembre 2013 à 19h50
La crise espagnole poussent même d honnorables chefs d entreprises à rentrer dans l illégalité et fabriquer de la contrefaçon. Ceci dit , que fait l état contre la contrefaçon asiatique qui détruit les fabricants espagnols ou marocains ?
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