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Le ferry Marrakech de la Comarit, transformé en complexe hôtelier après saisie?

Les bateaux de la Comarit saisis à l’étranger subissent un à un, un sort particulier. Après la vente du Biladi en France et le Berkane prochainement vendu en Espagne, un autre bateau immobilisé au port de Sète est sur le point de passer un autre cap. Cependant, il ne s’agit pas d’une vente, mais d’une transformation du ferry en complexe hôtelier et culturel. Détails

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Le roi Hassan II à bord du Marrakech, lors d'un voyage royal. (Ph: Telquel)
Temps de lecture: 2'

«Selon nos informations - la discrétion est de mise dans ce dossier -, le Marrakech est au cœur d’un projet économico-artistique aussi ambitieux qu’inédit. Porté par des acteurs culturels sétois de premier plan, et soutenu par certains décideurs publics. De quoi s’agit-il ? De transformer le ferry en complexe hôtelier et culturel», révèle mardi Midi Libre, qui suit de près l’affaire Comarit en France depuis le début.

80 chambres, deux restaurants, galerie commerciale, salle de spectacle, …

Conformément aux détails dévoilés, le projet prévoirait 80 chambres, deux restaurants, une galerie commerciale, une salle de spectacle de 300 places, des studios (image et son), des ateliers et salles pour artistes en résidence… D’après les explications au quotidien français d'une source proche du dossier, le ferry « resterait amarré toute l’année à Sète […] Il pourrait accueillir des artistes, des spectacles, des expositions, permettre des échanges avec d’autres pays, notamment méditerranéens, participer à la vie culturelle sétoise et à ses festivals… Et il servirait de vitrine originale, dynamique, au port, à la région, à la ville».

Pour l’instant, l’initiateur du projet reste méconnu, mais tout porte à croire que les autorités sétoises pourraient faire partie des associés. D’autant plus que la Comarit est redevable de plusieurs centaines de milliers d’euros au Port de la ville, motif de la saisie des bateaux en janvier 2012. Cependant, nous n’avons pu obtenir aucune confirmation du port de Sète - que nous avons contacté - sur l’existence de ce projet.

Au Maroc non plus, pas moyen de recueillir la moindre information. Au ministère de l’Equipement et du transport qui a fait montre en 2012 d’une certaine volonté d’aider la Comarit, les responsables sont restés injoignables durant toute la matinée.

Les marins à bord attendent pourtant la décision du juge pour la vente du bateau

Construit en 1986, le Marrakech a encore techniquement 20 ans de service devant lui. Il faut dire que les déboires de la Comarit avaient beaucoup peiné de nombreux observateurs marocains qui ont connaissance du légendaire succès de ce ferry, «chouchou» du roi Hassan II.

Actuellement, un projet de reconversion se trame alors que les quelques marins restés à bord attendent la décision du Tribunal pour une éventuellement vente du bateau qu’ils réclament depuis plus de six mois. Tout ceci soulève la question du sort de ces marins. En effet, ils séjournent tous dans le Marrakech depuis plusieurs mois, en raison du mauvais état du Bni Nsar. Ces hommes assurent depuis bientôt deux ans l’entretien interne du bateau. 

« Le gouvernement joue le rôle de spectateur »

Depuis le mois de novembre, salariés de la Comarit, créanciers, syndicats et observateurs attendent le verdict du tribunal de Commerce de Tanger après la période de redressement judicaire. Si le résultat fait presque l’unanimité, à savoir la faillite sauf surprise de dernière minute, les responsables de l’UMT (Union marocaine des travailleurs) continuent de dénoncer l’attitude des autorités marocaines. « 1400 camarades marins et officiers ont été jetés, même pas licenciés, mais jetés dans la rue, depuis près de 20 mois, sans aucune indemnité. Ce qui est désolant, c’est la position du pouvoir public et du gouvernement qui joue le rôle de spectateur », regrette Miloudi Moukharik, secrétaire général de l’Union, contacté par Yabiladi.

Selon Brahim Karfa, de la même organisation, le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, avait promis – lors d’une rencontre courant 2013 avec l’UMT – de réagir à la situation des marins et membre d’équipage de la compagnie maritime. « Mais jusqu’à présent, nous attendons toujours », dit-il.

le Marrakech
Auteur : notreamilep
Date : le 28 janvier 2014 à 18h47
et oui c'est comme cela au Maroc fascine par le pouvoir et le peuples son les victimes
Utopie
Auteur : humphrey bienffufer
Date : le 26 décembre 2013 à 19h20
Cette information pourrait nous réjouir, pensant que les marins pourraient récupérer un peu d'argent sur la vente, ce n'est qu'utopie de quelques artistes sur Sète et en aucun cas un projet concret et réaliste.
Reste que le Maroc 'administration) ne fait pas grand chose pour les marins de la COMARIT et COMANAV malgré des tonnes de promesses faites à tous... L'armateur continu même à jouer avec les marins comme avec des esclaves! il bloque les ventes, attaque la justice pour récupérer l'argent de la vente du Biladi.... Personne au Maroc ne semble trouver cela anormal... le Maroc passe pour une république bananière au yeux de la communauté maritime internationale et ça ne gêne pas les "politiques" marocains... reste les marins qui sont restés, pour certains comme ceux de COMARIT sur ordre de la compagnie, pour faire l'entretien et la sécurité des navires dans le port de Sète.... pas de salaires, pas d'aides.. si ce n'est de la part d'ITF de FO (france) du port de Sète, etc. que des aides françaises.. Merci le maroc de soutenir ces marins qui continus à hisser le pavillon marocain sur vos navires... ah dommage que feu Hassan II vous ne soyez plus là, je pense qu'avec vous les choses ne se passeraient pas ainsi...
Cerise sur le gateau
Auteur : ElChamali
Date : le 20 décembre 2013 à 14h45
C'est la démonstration complète dans toute sa splendeur de la nullité de certains possesseurs de 'capitaux' au Maroc.

Voilà une entreprise Marocaine en situation de quasi-monopole qui a réussi à couler sur l'une des lignes les plus fréquenté et les plus chère au monde ...
Ce qui est déjà est une honte. Sachant que les actionnaires de cette société se sont gavés à un point indécent à en devenir multi-millionaire.

Mais pour nous montrer à quel point nous sommes incapable, les Français vont investir dans ce bateau, le convertir en lieu d'attraction, et certainement réussir à faire vivre une société rentable et payant convenablement les employés, et simplement en valorisant notre patrimoine culturel....

Il sera là à Sète comme un rappel éternel et de l'incompétence d'une certaine élite Marocaine.
c'est çà la vie
Auteur : nabil922
Date : le 19 décembre 2013 à 10h54
cela me rappelle ceci. Oh,combien de marins et de capitaines qui sont partis dans des mers lointaines. je ne connais plus la suite,à vous de finir.merci.
c'est dommage que ces bateaux finissent leur vie comme çà. c'est çà la vie.
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