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Grand Angle

France : Un père marocain veuf se bat pour rester auprès de sa famille

Hicham, un MRE d’Espagne, a perdu sa femme et mère de ses deux jeunes enfants durant les dernières vacances d’été passées au Maroc. Pour tenter de se refaire une nouvelle vie, loin de la péninsule ibérique, Hicham a déménagé à Libourne, dans le sud-ouest de la France. Epaulé par sa famille sur place, l’homme espère obtenir un permis de séjour pour pourvoir travailler et continuer à subvenir aux besoins de ses enfants.

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Cela fait maintenant près de quatre mois que Karim, un Marocain qui résidait en Espagne, a perdu Zhor, l’épouse et mère de ses deux enfants, dans un tragique incident au Maroc. Installé aujourd’hui à Libourne, avec le peu de famille qui lui reste, ce MRE espère décrocher un permis de séjour qui lui permettra de se refaire une nouvelle vie, rapporte ce jeudi 12 décembre, le quotidien local Sud Ouest.

Le couple, originaire de Sidi Slimane, était, en effet, marié depuis près de 5 ans. Ensemble, ils vivaient à Huelva, dans le sud-ouest de l’Espagne, où ils étaient en situation régulière. Sur place, ils ont donné naissance à deux enfants, une fille prénommée Jannat, âgée de 2 ans et demi, et un petit garçon Adam qui a à présent 10 mois. En somme, tout allait bien pour les jeunes mariés jusqu’au jour où l’inattendu se produisit.

Noyade à Assilah

Durant l’été dernier, le couple était, en effet, venu au Maroc pour passer des vacances et présenter Adam aux grands-parents de Hicham. Après quelques jours passés en famille, ce dernier a dû repartir en Espagne pour travailler, laissant son épouse profiter de son séjour au Maroc. Le 29 août dernier, dans l’après-midi, alors qu’elle se baignait dans les eaux d’Assilah, dans le nord du royaume, celle-ci est victime de noyade.

Les journées passent et Hicham, revenu de sitôt au Maroc pour enterrer son épouse et prendre soin de ses deux enfants, exclut un retour en Espagne où tout risquait de lui rappelait Zhor. Il part alors en septembre à Libourne où réside notamment sa cousine germaine Fatima Taki. «Impossible de se retrouver seul en Espagne avec les enfants, sans famille autour de lui», affirme-t-elle.

Retrouver un semblant de vie

«Au Maroc, à part ses parents, très âgés, Hicham n’a personne. Il est encore très choqué et traumatisé par le drame. Alors je lui ai proposé de venir sur Libourne, pour les enfants, pour lui. Son oncle, ses cousins, sa famille sont ici. Il est entouré et on s’occupe des enfants», a-t-elle fait savoir. «Tout ce que j’espère, c’est que mon cousin puisse retrouver un semblant de vie» ajoute-t-elle.

Pour accélérer les choses, Fatima Taki est allée voir le gérant de Cap Viticole, une SARL de la région spécialisée dans la viticulture. Celle-ci a accepté de l’embaucher. Hicham, qui avait d’ores et déjà une carte de séjour espagnole valable jusqu’en 2017, n’attend à présent que la décision de la préfecture de Gironde pour pouvoir s’établir en France.  «L’avenir de Hicham Gasmat et de ses enfants ne saurait être envisagé ailleurs qu’en France, territoire sur lequel se trouve un très grand nombre des membres de sa famille dont la plupart sont de nationalité française», a indiqué son avocat Pierre Landette.

Philippe Buisson, le maire socialiste de Libourne est, lui aussi, intervenu auprès du préfet «compte tenu du caractère exceptionnel de la situation de ce père de famille», souligne la même source. En attendant la décision de la préfecture, Adam est suivi de près par un pédopsychologue. Jannat, elle, demande encore où est passée sa maman.

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